[TELLE QUE TU ES] L'amour est dans le gras

[Gemini_]

Tsumugi est une adolescente douce et attentionnée. Ce qui la différencie des autres filles, ce sont ses quelques kilos en plus quâ??elle porte sans complexe. Elle a subi autrefois quelques brimadesâ?¦ mais au lieu de se laisser abattre ,elle a décidé un jour de continuer à sâ??aimer elle-même quoi quâ??en disent les autres.
Câ??est attiré par cet optimisme que Yukiya, un beau garçon, lui demande de devenir sa petite amie.Tsumugi hésite, assez incrédule quâ??un garçon sâ??intéresse sincèrement à elle. Mais cette attirance de Yukiya pour elle va générer de la jalousie chez les autres fillesâ?¦

Ci-dessus le synopsis officiel de l'éditeur (qui nous gratifie des deux premiers tomes en même temps), mais ce n'est pas totalement exact. Plus que l'optimisme de Tsumugi, c'est bien le physique de l'héroïne qui a attiré l'oeil de Yukiya ! Oui, nous en revenons toujours là, et c'est un peu en cela que ce titre commence de manière très paradoxale : notre beau gosse de service est bel et bien un accro aux rondeurs, et alors que ce manga semble vouloir traiter de la beauté intérieure de l'héroïne, lui l'a choisi pour des raisons extérieures... Même si je ne doute pas que tout cela va évoluer, et qu'il finira par lui avouer ne plus l'aimer que pour sa personnalité.

J'ai testé ce manga pour plusieurs raisons : car, comme mentionné dans le dernier Mangacast, les responsables de Kana ont très bon goût en matière de shôjo, parce que SHK était aussi sur le coup ce qui est encore meilleur signe, et qu'il s'agit d'un titre du Hana to Yume, un de mes mangashi shôjo de référence.
Ce qui ne m'a pas empêché d'être quelque peu surpris par la personnalité du premier rôle masculin : ce garçon est préoccupant. Qu'il aime les rondeurs, pourquoi pas, mais cela passe par un côté obsessionnel limite flippant et un besoin irrépressible de tripoter sa copine dans tous les sens. Heureusement, leur relation change au fil des chapitres pour se concentrer réellement sur les sentiments des deux protagonistes, et non uniquement sur le fétichisme - car il faut appeler un chat un chat - de Yukiya. D'ailleurs, je me demande si la volonté de Kana de proposer les deux premiers tomes d'un coup ne vient pas justement de ce besoin de nous montrer que ce manga ne se limitera pas à ce fétichisme et à des blagues sur les grosses (comme lorsque le bouton de la robe de Tsumugi craque en public).

Ce caractère très particulier du héros rend ce titre moins "mignon" au premier abord que ne le suggère le synopsis produit par Kana, et je les soupçonne de l'avoir fait exprès (parce que je suis parano). Il reste néanmoins plutôt amusant dans son excentricité - il est considéré comme l'équivalent masculin de Chihaya : un gâchis en raison de l'inadéquation totale entre son physique et son comportement - et son manque de motiviation extrême dès qu'un sujet ne l'intéresse pas ; sa façon de témoigner de l'amour pour sa copine, au-delà de sa manie de la malaxer dans tous les sens, le rend assez touchant. A contrario, Tsumugi est un vrai petit bonheur : douce, chaleureuse (littéralement), forte (dans tous les sens du terme) et fragile à la fois, enjouée malgré les tourments causés par son physique pendant des années, mais déterminée et réellement amoureuse. Typiquement le genre d'héroïne que j'adore !

Ces deux premiers tomes servent sans doute avant tout d'introduction, de mise en place de la situation initiale. Nous sommes tranquillement entrés dans le second acte, avec l'introduction des inévitables personnages secondaires de toute comédie romantique. Nous avions déjà les meilleurs amis respectifs des deux personnages, mais dans le second tome, nous découvrons une rivale (qui ne le restera pas longtemps) et surtout les parents de l'héroïne. La mère, notamment dans sa première apparition, est particulièrement savoureuse. Je sens que la mangaka va se faire plaisir dans cet exercice consistant à introduire de nouveaux protagonistes pour maintenir l'intérêt du lecteur, leur attribuant à chacun un petit grain de folie.

En résumé, si le comportement du héros m'a moyennement convaincu jusque-là, c'est largement compensé par la personnalité de son alter-ego féminin, et je ne me fais pas trop de soucis pour la suite.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

J'ai lu aussi ces deux tomes. C'est certain que Tagami a un côté fétichiste et a une façon un peu bizarre de peloter sa petite amie (du coup, je comprend un peu la ligue de vertu locale, même si ça fait toujours bizarre, d'un point de vue occidental, de voir ce genre de truc) mais, dès le début, l'auteur nous explique aussi qu'il a été attiré par le sourire et le caractère de Tsumugi.

En dehors du physique de l'héroïne, on est dans un schéma plutôt classique et optimiste, sans persécution ou gros traumatisme, avec de la chaleur et de l'attention entre les personnages, même quand ils sont en conflit. C'est agréable à lire et les personnages secondaires sont assez attachants, avec une préférence pour Mami et pour la mère de l'héroïne. Encore une bonne pioche de Kana dans le genre shôjo.
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[Taliesin]

J'ai lu les deux volumes sortis grâce à un certain h vu que j'achète rarement des shôjo de romance lycéenne. Cela fait plusieurs semaines, mais je n'ai jamais vraiment pris le temps de venir ici donner un court avis.

Les couvertures ne sont pas très jolies à mes yeux. Le graphisme est un peu sans relief aussi. Au niveau graphique, j'aime bien par moment les petits bouts de liquide (eau? gras?) qui traînent sur certaines planches, rappelant un peu Mari Okazaki lorsqu'un personnage exprime le sentiment d'être sous l'eau.

Maintenant, niveau histoire, je dois dire que j'ai un peu de mal. Déjà, je pars avec un gros handicap: je suis quasiment aromantique. Et manque de pot, l'histoire d'amour est très romantique, très mignonne avec beaucoup de bons sentiments. Les personnages pensent évidemment de manière très prononcé à l'être aimé. Je trouve le protagoniste masculin un peu trop parfait à mon goût. Comment un jeune homme comme lui parvient-il à avoir tant d'empathie, à comprendre tous les complexes de sa copine, alors qu'il a 15 ans, que c'est un mec super beau, etc...? Je n'ai jamais vu un mec un tant soit peu s'intéresser aux complexes de sa copine ^^; si j'ai bien compris quelque chose, c'est que cette empathie est trèèèèèès lointaine dans notre monde.

C'est surtout le thème du complexe physique que je trouve intéressant dans ce manga. Pour une fois, on nous présente effectivement une héroïne plus éloignée des standards de beauté habituels. En effet, dans la plupart des shôjo romantiques, l'héroïne est présentée comme une lycéenne tout à fait banal SAUF qu'elle est super bien proportionnée, qu'elle a les jambes super minces et longues, qu'elle a vraiment un beau visage et j'en passe . Ce n'est pas vraiment le cas pour Mugi qui est réellement ronde, plus petite que les autres et qui a des (vraies) cuisses. Pour le coup, on peut se reconnaître dans ses complexes. L'idée de s'accepter physiquement, de faire un travail sur soi pour s'aimer un minimum est quelque chose de positif aussi là où on est de plus en plus poussé à tout faire pour être belle comme souffrir ou je ne sais quelle monstruosité.

Autre chose que j'ai aimé, c'est de voir Mugi troublée et ressentir du plaisir face à son copain. Elle ressent de la honte et se demande si c'est normal. Le lectorat étant normalement plus orienté ado, c'est bien de montrer qu'une fille aussi peut ressentir du plaisir sexuel! Combien de fois on nous montre des filles coupables rougir et c'est tout? Là, les copines de Mugi la rassurent! Cela montre à quel point encore aujourd'hui, l'imagine d'une jeune fille pure est prégnante.

Au niveau de l'humour, je n'ai pas toujours ri je l'avoue. Les attouchements du beau gosse sont assez lourds et reviennent trop souvent. Quant aux blagues sur la gourmandise de Mugi, là aussi j'ai trouvé que ça revenait trop souvent. J'ai envie de dire que les problèmes de poids ne sont pas uniquement liés à l'absorption de nourriture et à la gourmandise, mais qu'il y a aussi des histoires de morphologie et de métabolisme ^^; . Le cliché des filles grosses = pas frileuses revient beaucoup or ce n'est pas vrai non plus.

Bref, il n'y a pas grand chose à reprocher à mes yeux. J'espère juste qu'il touchera pas mal de lycéennes et d'autres filles qui peuvent être mal dans leur peau pour les mêmes raisons qu'elle. Voilà un shôjo doux, bienveillant et romantique à souhait (un peu comme Mon histoire d'ailleurs, sauf que l'humour y est prononcé dans ce dernier). Malheureusement, je ne suis pas vraiment le public visé
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[herbv]

Oui, il faut reconnaître que l'humour de répétition ne fonctionne pas toujours et que le premier tome est un peu brouillon et répétitif. Mais le côté un peu antipathique du héros combiné au côté rondouillarde qui s'accepte de l'héroïne est bien intéressant. J'ai surtout apprécié le 2ème tome, du fait des questionnements de Mugi et des deux personnages introduits dans l'histoire : la mère de Mugi et la rivale, Yuri.

Après, pour le côté "bons sentiments", je trouve que ça reste relativement bien contenu. Taliesin, si tu veux de la romance lycéenne insupportable de mièvrerie et de guimauve, lis donc Bienvenue au club. Là, on frôle l'indigestion .

Pour finir, ma chronique du tome 2 réalisée pour bubulle :

Tsumugi Motohashi, Mugi de son petit surnom, a eu la surprise de sa vie : Yukiyo Tagami, surnommé par les filles du lycée « le gâchis de beau gosse » car on ne lui connait pas de copine, est venu dans sa classe lui demander de sortir avec lui. En effet, petite et potelée, elle ne pensait pas que ça pourrait lui arriver, surtout avec un aussi beau garçon. Il faut dire que ce dernier est un pervers. En effet, il adore les rondes, les moelleuses. Malaxer, plus que masser, le corps, surtout les bras, dâ??une grosse lui procure un sentiment de plénitude, de relaxation. Pourtant, ce nâ??est pas la seule raison de la déclaration de Tagami. Lâ??amour nâ??est pas absent de cette déclaration. Sera-t-il partagé par lâ??objet de son désir tactile ? Cela se pourrait bien...

Telle que tu es ! est le nouveau shôjo manga de Kana, le spécialiste des shônen en tout genre. Et comme souvent (Mon histoire, par exemple), lâ??éditeur réussi à nous proposer un titre proposant des personnages originaux et une comédie romantique lycéenne qui nâ??est pas un énième clone. Le personnage masculin, doué, beau et attentionné comme il se doit, nâ??est pourtant pas réellement sympathique du fait de son obsession qui devient pénible à la fois pour lâ??héroïne et pour nous, les lecteurs. Et si Mugi est patiente, tolérante, il nâ??en aurait peut-être pas été de même avec nous si Kana nâ??avait pas eu la bonne idée de sortir les tomes 1 et 2 simultanément (en plus dâ??un prix réduit pour le lancement de la série).

Le volume 2 montre une nette inflexion du récit vers une relation plus classique. Lâ??histoire est ici divisée en deux parties, la première consacrée à la rencontre avec les parents de la jeune fille, la seconde avec lâ??apparition dâ??une rivale qui va agir comme un révélateur des craintes sentimentales de notre héroïne. Et dans les deux cas, force est de reconnaître que Kaname Hirama, lâ??auteure, sâ??en sort superbement en proposant des personnages assez surprenant (la mère de Mugi et la fameuse rivale) et certainement appelés à revenir. Il semblerait quâ??il ne sâ??agisse pas là que de simples faire-valoir. Câ??est donc avec une curiosité certaine que nous attendons la suite dâ??un titre toujours en cours au Japon et qui compte pour lâ??instant six tomes.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Flore]

Et bien moi j'ai lu le tome 1 et j'ai trouvé ça plutôt nul ^^;; L'histoire était planplan, les passages stéréotypés, le bôgosse à taper, etc... Mais mon plus gros souci c'est qu'on nous présente l'héroïne comme une grosse sans complexe dans le premier chapitre tout ça pour qu'elle complexe dans TOUS les autres chapitres du tome. Eh ! Oh ! Elle est complexée ou elle l'est pas ? Ah, pardon, c'est impossible d'être grosse et de ne pas complexer, il faut croire.
Ca n'a rien d'extraordinaire d'être grosse et de plaire à un bôgosse : je trouve ça très étrange (et malsain) qu'on dise que ce soit rare ou qu'il doive manquer une case à un garçon pour qu'il aime une fille grosse.

[muse]

@ Flore : au sujet de son complexe ou pas, je crois que tout n'est pas tout noir ou tout blanc. L'héroïne explique bien qu'elle a surtout appris à s'aimer ce qui ne l'empêche pas parfois de complexer .
Et effectivement Ca n'a rien d'extraordinaire d'être grosse et de plaire à un bôgosse : je trouve ça très étrange (et malsain) qu'on dise que ce soit rare ou qu'il doive manquer une case à un garçon pour qu'il aime une fille grosse. mais je crois que malheureusement dans notre réalité, ce genre de propos peuvent être émis par l'entourage ou des gens médisants... Ceci dit je comprends tout à fait que cela t'ait interpellé sur le sujet parce que je me suis moi-même posée la question.

Sinon, je suis tout à fait d'accord avec les posts précédents . Je trouve ce début de série très intéressant de part le physique son héroïne sortant complétement des standards habituels .Dans notre société , qui prône et adule un certain esthétique de la minceur parfois au détriment de la santé, lâ??arrivée dâ??une héroïne nature , bonne vivante à lâ??opposée de certaines images véhiculées par les publicités ou autre ne peut être que soulignée et encouragée surtout sur des lectures destinées à des jeunes "construction".

Je vous rejoins aussi sur les défauts que ce soit au niveau du traitement de son sur-poids comme le souligne Taliesin ou sur le comique de répétition pas drôle pour moi. Ce n'est pas une question de "pelotage"/ ou pas parce que c'est vraiment amené sur le mode ingénu mais c'est juste que cela ne me fait pas rire et surtout , je trouve qu'il casse le rythme .

[Taliesin]

@muse: ton retour fait plaisir ! Ce n'est pas trop le sujet mais je suis complètement d'accord avec toi à propos de Orange et c'est aussi la raison qui m'a fait arrêté la série.
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[Gemini_]

Maintenant que j'y pense, pas besoin de lire ce manga en particulier pour avoir un personnage en surpoids positif et dont l'écriture ne se limite pas à ce seul trait : Tamako de Silver Spoon. Certes, il ne s'agit pas de l'héroïne, mais il s'agit du meilleur protagoniste de la série
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Flore]

Effectivement, j'adore complètement Tamako. Dans Sket Dance, Yabazawa est aussi une fille grosse (et moche) mais ce n'est jamais le sujet de ses apparitions.
A croire qu'il faut aller plutôt côté comédie pour trouver des grosses qui ne sont pas grosses juste pour être grosses

[Gemini_]

[Gemini_]

Trois petits tomes... et puis s'en va. Ce manga me met dans l'embarras, car si j'aime beaucoup l'héroïne - malgré une passivité qui devient de plus en plus évidente au fil du 3ème tome - ainsi que les personnages secondaires, et qu'il y a de bons moments, il regorge de petits défauts, d'éléments qui ne me plaisent tout simplement pas. Comme des remarques sexistes ou étrangement conservatrices qui semblent parfois sortir de nulle part, pour le simple plaisir de ruiner une scène. Paradoxalement, nous sommes dans un shôjo plutôt "chaud" par rapport à ce que je lis d'habitude ; le héros se calme un peu sur le malaxage de sa copine, mais en contrepartie, il la prévient : elle doit se préparer psychologiquement au fait que, le jour où il ne pourra plus se retenir, il va lui passer dessus avec ou sans son consentement. C'est moi qui me fais des films ou c'est un tantinet malsain ?
Donc voilà, le plaisir que je prends à la lecture ne suffit face à une accumulation de problèmes. Je vais essayer de trouver un autre titre pour remplacer celui-là.
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !