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Chroniques comics (2)
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Gemini_
Mangaversien·ne


Inscrit le : 03 Fév 2011

Message Posté le : 26/08/18 23:13    Sujet du message: Re: Remarque Répondre en citant

herbv a écrit:
Par contre, si tu pouvais aérer un peu tes messages avec des séparations plus nette entre les paragraphes, ça m'arrangerait bien Sourire
fixed Clin d'oeil
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
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michael
Mangaversien·ne


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Localisation : alsaco-moselane

Message Posté le : 26/08/18 23:53    Sujet du message: Répondre en citant

"Personnes racisées", je ne connaissais pas l'expression, je la trouve absurde et laide.

C'est cool de lire des avis sur des comics !

Allez je me prends deux minutes pour vous parler de ma meilleure lecture comics de l'an dernier et ma meilleure lecture de Warren Ellis depuis plusieurs années : Injection.

Je ne peux pas vous faire un résumé du premier tome, en fait, ce serait vous le gâcher. On suit un groupe de personnages, chacun spécialiste dans un domaine et avec des personnalités hors-norme, et une intrigue composée comme un puzzle. Intelligemment, l'auteur nous prend par la main, nous distille des pièces qui s'imbriquent entre passé et présent, des scènes fortes que ce soit dans le domaine de l'action, du fantastique, des reparties, de la déduction... Et on comprend finalement de quoi il retourne. J'ai adoré la façon dont tout s'imbrique et dont c'est mené, les dessins sont géniaux. Une bonne baffe. Je conseille très fortement le premier volume, les deux suivants sont très bons mais n'atteignent malheureusement plus ce niveau.


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"Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là, c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
L'audacieux jeune homme au trapèze volant, William Saroyan
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herbv
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Inscrit le : 28 Août 2002
Localisation : Yvelines

Message Posté le : 27/08/18 07:59    Sujet du message: Réaction Répondre en citant

Merci pour ton avis, Michael. J'avais remarqué cette sortie et je me demandais si Warren Ellis avait réussi à refaire un scénario accrocheur.
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Taliesin
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Message Posté le : 27/08/18 16:13    Sujet du message: Répondre en citant

Quelle synchro! J'hésitais à l'acheter samedi et finalement, tu donnes ton avis Mort de rire . Toujours un super timing décidément Mort de rire (j'aurais dû le prendre mais je vais devoir attendre samedi >_<)
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
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michael
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Inscrit le : 03 Sept 2002
Localisation : alsaco-moselane

Message Posté le : 27/08/18 16:52    Sujet du message: Répondre en citant

Hâte de lire vos avis Sourire
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Gemini_
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Inscrit le : 03 Fév 2011

Message Posté le : 31/08/18 11:56    Sujet du message: Répondre en citant

Giant Days: Extra Credit T1 : Série parallèle, toujours écrite par John Allison et composée d'histoires courtes dans des styles différents du titre principal, ou s'intéressant à d'autres personnages.
Première fois que je sors déçue d'un tome de Giant Days. Ou du moins, là où la série principale reste d'une qualité haute et constante, ce premier album d'Extra Credit souffle le chaud et le froid à travers ses différentes histoires.
Les deux premières sont aussi les plus faibles. Le tome s'ouvre par un "what if" où les trois héroïnes ne seraient pas devenues amies. Sans doute pour vérifier si le destin de Daisy et Esther aurait été aussi calamiteux que prédit par Susan au début de l'histoire principale. Et effectivement, cela ne se passe pas très bien. Les différents événements ne sont pas nécessairement logiques (par exemple dans cette continuité Ed ne devient pas non plus ami avec McGraw), et l'auteur conclue de manière finalement prévisible. L'exercice s'avère amusant mais vain.
Ensuite, nous avons une histoire de Noël centrée sur Esther. Bon. Pourquoi pas ? Mais j'ai du mal à comprendre s'il s'agissait d'une alégorie ou si l'auteur a effectivement décidé d'introduire du fantastique dans une série qui n'en avait jamais proposé jusque-là.
La suite est plus amusante. Nos trois amies se font hébergées à Londres par une copine d'Esther, et pour la remercier ne trouvent rien de mieux que de s'immiscer dans sa vie sentimentale. Vous sentez que cela va mal se finir.
Enfin, le dernier récit s'attache à la copine en question, dans son travail quotidien. De nouveau, l'auteur tombe dans un style en décalage avec la série habituelle. Mais ce qui la sauve, c'est son ton pince-sans-rire, un scénario inattendu, et surtout l'auteur se charge aussi des dessins, sans doute la première fois depuis l'époque où il s'agissait d'un webcomics. Le résultat est inattendu, mais non dénué de charme.
Ce premier tome de Giant Days: Extra Credit m'a décontenancée. Si le principe peut être amusant, il n'apporte pas grand chose à la série principale et les histoires se montrent d'un intérêt très variable. Il n'est donc pas dit que je prendrai la suite si suite il y a.


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Taliesin
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Message Posté le : 10/09/18 14:14    Sujet du message: Charlie Chan Hock Chye: Une vie dessinée (Sonny Liew) Répondre en citant

@michael: j'ai fini par le retrouver dans la librairie d'occasion le tome 1 de Injection en VO ^^ ! Merci d'en avoir parlé car j'ai tellement hésité!!!



Charlie Chan Hock Chye: Une vie dessinée présenté par Sonny Liew (Urban Comics)

Charlie Chan est le meilleur dessinateur de bandes dessinée de Singapour. Avec cet ouvrage, Sonny Liew revient sur l'Histoire de la bande dessinée à Singapour qui se fond évidemment dans celle de la bande dessinée mondiale, tout en profitant pour explorer l'Histoire de son pays, depuis l'indépendance après la Seconde Guerre Mondiale jusqu'à aujourd'hui. Car tout ceci est prétexte à parler aussi d'un mouvement de gauche radicale (non communiste) menée par Lim Chin Siong, personnage historique complètement écarté du récit national.

Sonny Liew est un dessinateur de bandes dessinées singapourien qui travaille avant tout pour le marché des comics américains, vu que le marché de la bande dessinée singapourienne ne suffit pas pour faire carrière. Il officie souvent avec un scénariste, sauf ici, dans cet ouvrage sur lequel il a travaillé seul. Autre détail, cette bande dessinée n'a pas été prévue pour le marché américain comme à l'accoutumée, il a été édité à Singapour. Rapidement, suite à un buzz lié à une bourse de financement de l'ouvrage qui a éclaté, cela a fait un coup de pub au livre de sorte qu'il a intégré le marché mondial. En France, c'est Urban Comics qui l'édite. Urban China a édité (on ne comprend rien...) le comics de super héros The Shadow Hero sur lequel Sonny Liew officie en tant que dessinateur, et dont herbv a déjà parlé plus haut (ou dans une page précédente?).

Ce livre m'a longtemps intriguée car j'aime bien le dessin de Sonny Liew que j'ai découvert sur Malinky Robot (sorti sous la collection Bao de Paquet il y a plusieurs années, un dessin vraiment personnel et super mignon mais l'histoire m'échappe complètement!). Autre détail, savoir que Sonny Liew est asiatique et Singapourien a aussi joué dans mon intérêt pour l'artiste (mais ceci est un intérêt purement personnel). Bref, cet ouvrage m'a intéressé car Sonny Liew n'était pas seulement dessinateur dessus. Surtout, il parle d'un artiste de bandes dessinées singapourien que je ne connais absolument pas. Et pour cause: il s'agit d'une biographie fictive! Alors je ne spoile personne, vu que c'est écrit en quatrième de couverture de l'édition Urban. Par contre, lorsque le livre n'existait qu'en VO, j'y croyais fermement et je comptais l'acheter en "documentation" Mort de rire Mort de rire .

Liew a surtout créé Charlie Chan Hock Chye car c'est une personne qu'il aurait aimé voir exister. En effet, en tant que Singapourien, ce modèle d'auteur de BD lui a beaucoup manqué. C'est ainsi qu'il aurait aimé avoir un auteur auquel se référer. Sûrement aussi pour pouvoir lire de la bande dessinée, car d'après la rencontre internationale, il a surtout redécouvert la BD à Cambridge (par le biais de ce cher Clowes, mais aussi d'autres). On peut donc penser que la BD à Singapour, comme d'autres pays asiatiques, est moins présente qu'au Japon. Mais ce procédé ingénieux est surtout un prétexte pour parler de l'Histoire de Singapour. J'ai trouvé cet ouvrage passionnant. Je dois préciser que je ne connais, comme beaucoup d'autres personnes en France, rien de Singapour: son histoire, sa culture, nada. A part qu'il y a plein d'expatriés, beaucoup de logements sociaux, pas mal de nourriture et qu'une tante y vit... Autant dire que ce livre est donc très accessible. Sonny Liew réussit à parler de la bande dessinée mondiale, mais aussi, pour chaque période, à illustrer l'Histoire de son pays (et ce qui a souvent été caché par le discours officiel) tout en y parlant de politique, mais en faisant des clin-d'oeils graphiques à ce que nous connaissons de la bande dessinée mondiale (l'utilisation de Pogo!). Graphiquement, Liew s'en donne à coeur joie: les changements de style sont légion pour pasticher tel ou tel auteur, tel ou tel mouvement dans le comics (car il est surtout question de la culture BD de l'auteur donc surtout le comics, et Tezuka dans les années 50 pour le manga, un peu de BD de Hong Kong, je me demande si il n'y a pas de Quartier Lointain à un moment...). Graphiquement, c'est beau mais aussi impressionnant. Quand il parle de la vie quotidienne de Charlie Chan qui a du mal à s'en sortir dans son métier, il utilise un superbe noir et blanc. A travers cet ouvrage, on voit aussi comment Singapour s'est développé: on n'y manque plus de rien matériellement, mais les citoyens sont apathiques politiquement. C'est une de mes lectures les plus stimulantes de l'année!
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Taliesin
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Message Posté le : 12/09/18 14:16    Sujet du message: Starstruck (Elaine Lee, Mike Kaluta, Lee Moyer) Répondre en citant



Starstruck de Elaine Lee (scénario), Mike Kaluta (dessins) et Lee Moyer (couleurs)

J'ai découvert Starstruck dans un numéro de Scarce contenant un dossier sur la ligne Helix. Une interview s'intéressait à Elaine Lee pour une autre série, mais le tout revenait souvent vers cet intriguant Stardust dessiné par Kaluta (que j'aime beaucoup). Elaine Lee est une actrice et au départ, Starstruck est une pièce de théâtre (comédie musicale?) de SF contant les aventures spatiales et mouvementées d'un duo féminin: Galatia 9 (Elaine Lee) et Brucillia The Muscle, le tout agrémenté de nombreux personnages féminins de premier plan. A l'époque, Mike Kaluta s'occupait déjà des décors de la pièce. Puis le projet est revenu sous forme de comics s'intéressant à l'univers (qui semblait déjà vaste dans la pièce) avant que les duo de personnages ne se forme. La parution à elle seule est pleine de péripétie: au départ dessinée pour Métal Hurlant (32 pages, couleurs), le comics est réédité et augmenté chez Dark Horse (64 pages? noir et blanc, avec un spinoff sur le personnage de Harry Palmer), et de nouveau réédité et augmenté chez IDW en 2011 (une centaine de pages, couleurs informatiques criardes). Augmenté, mais toujours avec le même début et la même fin: Starstruck n'a jamais été terminé et on en est au même point aujourd'hui! C'est cette dernière édition que j'ai lue. Depuis, un recueil est sorti augmentant l'histoire spinoff de Harry Palmer parue chez Dark Horse (toujours avec la même équipe, donc les mêmes couleurs informatiques T-T).

Souvent, je ne tombais pas trop sur de synopsis, mais plutôt sur le côté culte de ce comics, parfois rangé, pour les fans, au rang d'un Batman: The Dark Knight ou Watchmen, pour ce qui est des comics des années 80 ayant rendu le medium adulte, avec une construction complexe, une narration tout aussi complexe, et destiné à être lu par des adultes. Seulement, par sa parution chaotique, son nom n'a pas perduré comme les autres. Et finalement, je comprends mieux pourquoi on parle peu de l'histoire: elle est très difficile à résumer. Personnellement, je ne suis pas sûre d'y avoir compris grand chose... On est donc dans un futur très très très lointain à la Star Wars (avec une manière de quantifier le temps qui n'a pas les mêmes unités que nous). De ce que je comprends, une lutte intestine s'engage entre deux factions, afin de prendre le pouvoir, deux factions menées par les héritiers d'un magnat: le fils et sa soeur jumelle. Au milieu de tout cela, on a aussi la rébellion, une sexdroïde qui devient consciente et des luttes religieuses, et beaucoup de complots (évidemment, ce serait trop facile à suivre sinon). Le comics reste sur le ton de la pièce, avec son ton SF féministe, avec tout un cast de personnages féminins au premier plan, et assez divers. Quant à la rencontre du duo, elle n'intervient qu'aux deux tiers du comics!

J'avoue avoir été attirée par les dessins de Mike Kaluta que je connaissais surtout pour ses superbes couvertures sur The Books Of Magic (pas la nouvelle mouture du Sandman Universe d'un Vertigo qui a du mal à se renouveler, capitalisant sans cesse sur la créature de Gaiman et tant mieux, lui aussi...). J'avoue avoir été attirée par le côté SF féministe (à l'heure où on en parlait très peu). Par le côté culte. Par le fait de découvrir un comics inconnu des années 80, inconnu pour moi s'entend. Un comics avec un univers très vaste, ambitieux, une histoire foisonnante. J'avoue avoir été attirée par beaucoup de choses en somme!

Le côté foisonnant est bel et bien présent: c'est tellement foisonnant que c'en est difficile à suivre! J'ai dû relire le début avant de commencer à comprendre, mais encore mieux, je crois avoir commencé à ne plus trop comprendre aux 2/3, quand Brucillia fait son apparition. Si vous trouvez qu'on vous prend trop la main dans la narration, faut aller voir du côté de Startruck: le lecteur ou la lectrice est complètement lâché-e, libéré-e dans sa lecture tant rien n'est expliqué. On est plongé-e sans explication aucune dans cet univers très vaste. Tout passe aussi par les dialogues, et ceux-ci sont nombreux. De mon côté, j'ai plutôt trouvé le tout bordélique au possible, difficilement lisible.

Quant aux dessins de Mike Kaluta, ils sont évidemment merveilleux, les planches sont inspirées, foisonnantes, il y a des détails de partout, le côté art nouveau se ressent aussi, ça fait vraiment du bien de voir ça. C'est juste superbe. Si tout n'était pas gâché par une coloration affreuse, criarde, informatique de Lee Moyer. Si beaucoup de gens ont l'air d'aimer, je ne partage absolument pas cet avis. Lorsque je vois les planches en noir et blanc de Kaluta, je bave dessus. Pourquoi tant de haine? L'équipe récidive malheureusement dans Starstruck: Old Proldiers never die, l'histoire consacrée à Harry Palmer. Le tout est en plus rehaussé d'un horrible papier glacé sujet aux reflets, tant qu'il est désagréable de lire ce livre en plein soleil. On ajoutera donc, on le devine via le choix du papier, un livre extrêmement lourd (de son poids), alors qu'il est en couverture souple! Le livre existe aussi en cartonné, mais j'ai préféré ce dernier mais là fut mon tort: un livre aussi lourd, en souple, c'est juste l'enfer pour le tenir et le lire. Aussi, la lecture fut, en plus d'une narration difficile à suivre (et d'un anglais extrêmement parlé, pas des "wanna", mais des apostrophes de partout car tlm bouffe ses mots, ils doivent avoir faim dans le futur), une véritable torture. Là où je me dis qu'effectivement, le contenant est parfois très très important et peut donc importuner le plaisir de lecture...

Avec tout ça, je suis tout de même heureuse d'avoir pu découvrir cet univers qui a vraiment ses charmes, un comics très fun (quand on comprend tous les dialogues) contrairement aux autres titres ciblant les adultes dans les années 80 (où c'était plutôt très sérieux et très sombre), des planches superbes (quand on arrive à faire abstraction des couleurs de Moyer). L'univers est effectivement foisonnant et plein de possibilités. Mais malgré tout ça, je n'ai pas réussi à aimer ce recueil à cause de la narration vraiment très difficile à suivre. Je ne sais même pas si j'aurais eu les mêmes difficultés en français. Je ne peux donc le recommander, mais je voulais tout de même partager mon avis sur cette lecture qui fut laborieuse (en partie à cause de la narration, en grande partie à cause du contenant!!!!).

En conclusion, je dois dire que la narration de Elaine Lee m'a contaminé dans l'écriture de ce post ^^; .

L'histoire principale se compose de 13 épisodes (issues). Le livre inclut des bonus divers comme un glossaire permettant de comprendre l'univers et les épisodes relatant l'enfance de Brucilla the Muscle en tant que Galactic Girl Guide (une forme de scout).
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Gemini_
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Message Posté le : 12/09/18 21:03    Sujet du message: Répondre en citant

Taliesin >> Le pire, c'est que tu m'as donné envie Très content
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Taliesin
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Message Posté le : 12/09/18 22:59    Sujet du message: My Faith In Frankie (Mike Carey, Sonny Liew, Marc Hempel) Répondre en citant

@Gemini: Bon courage, pauvre fou... J'ai eu mal à l'épaule à le trimballer partout. Malgré la couverture souple, il est plus lourd qu'un comics VF chez Urban (pourtant en cartonné), et je ne pèse pas mes mots car Charlie Chan Hock Chye n'est pas tout fin... Dans le genre narration assez difficile à suivre (pour moi), mais bien moins foutraque (et moins fun car plus dans le ton sérieux), tu peux lire le cultissime Luther Arkwright de Bryan Talbot. Je l'ai lu en VF pourtant, donc la langue n'a plus rien à voir dans ma difficile compréhension de l'histoire. Par contre, faut surtout être éveillé, là, ce n'est pas le bordel mais juste une histoire complexe de dimensions (inspirée de Moorcock du peu que je connais de lui).



My Faith In Frankie de Mike Carey (scénario), Sonny Liew (dessins), Marc Hempel (encrage, probablement)

La rencontre internationale consacrée à Sonny Liew au FIBD de cette année m'aura donné envie de lire My Faith In Frankie que je connaissais de nom, mais que je n'ai finalement pas acheté. Je crois savoir pourquoi: il y a quelques pages de ce présent sujet, j'ai parlé de Re-gifters composé du même staff, comics ultérieur à My Faith In Frankie, mais visant un public féminin (principalement celui qui lit du manga). J'avais trouvé le titre très sympa, mais je ne ressentais pas l'urgence de lire My Faith in Frankie du même staff (même si j'adore Mike Carey - pour son Lucifer et The Unwritten et Sonny Liew). Puis pendant la dite rencontre, je vois les planches de Liew, me redonnant très envie de le découvrir. Car dans les planches présentées, on voyait des démons: la dimension fantastique était donc présente! Ce qui n'était pas le cas de Re-gifters.

On s'intéresse à Frankie, lycéenne ayant envie de perdre sa virginité et qui n'y arrive pas malgré ses efforts. L'adolescente est loin d'être repoussante, elle est même très populaire. Elle n'est pas non plus timide, elle est même très entreprenante avec les garçons. Ce qui l'en empêche, c'est son ange gardien ou plutôt son dieu personnel, Jeriven, qui vit à ses côtés depuis toujours et qu'elle est la seule à voir. En effet, Jeriven fait tout pour la protéger, de sorte qu'il se trouve toujours un miracle pour l'empêcher de connaître les plaisirs de la chair.

Le synopsis, de prime abord, ne m'a pas trop donné envie. C'est sans doute la raison qui m'aura fait passer à côté du titre. Surtout, je n'aime pas trop les productions américaines pour ado. Finalement, je dois dire que j'ai eu tort car j'ai beaucoup aimé ce titre! Plus que Re-gifters. La narration est bien fichue et on entre très vite dans le vif du sujet. Surtout, l'humour est présent, les dialogues sont péchus et j'ai aimé cette alternance entre flashbacks et présent. Car pour nous en expliquer plus sur la vie de Frankie, on n'a pas droit à des pensées intimes, mais plutôt à la meilleure amie de Frankie qui nous conte tous ces moments par des planches dessinées à la manière de strips avec enfants comme les Peanuts ou Calvin & Hobbes. On voit déjà, avant Charlie Chan Hock Chye, la capacité de Sonny Liew à diversifier son style de dessin. Quant au dessin de Liew, je l'ai trouvé comme toujours tout à fait charmant (même si sur Charlie Chan Hock Chye et même The Shadow Hero - excellent au demeurant, herbv a tout à fait raison, lisez-le, il y a un saut qualitatif). On a donc une drôle d'histoire mélangeant romance lycéenne (américaine s'entend), amitié et surtout combats entre un dieu et un démon! Et ce curieux mélange donne un comics très chouette.

L'équipe Carey/Liew/Hempel semble bien fonctionner. A tel point que cette association fructueuse donne le point de départ d'une collection pour adolescentes (qui lisent du manga) au sein de Vertigo, baptisée Minx (mot assez peu élogieux finalement, qui a l'air de signifier "pimbêche" voire "pétasse"... ce qui ne fait pas honneur ni aux lectrices ni aux livres mêmes, hélas). Collection qui échouera au bout de 10 livres (ou moins). Si My Faith In Frankie ne sort pas dans la collection Minx, il en est donc l'ancêtre. Le livre suivant de l'équipe, Re-gifters, sortira sous la bannière Minx. Et si vous vous y intéressez, je conseille de découvrir Good As Lily de Derek Kirk Kim (Same Difference). Ah oui, les histoires Minx sont en petit format (pas le format comics habituel) et en noir et blanc (d'où ma comparaison avec le manga).

My Faith In Frankie est sorti en single issues en 4 numéros avant de sortir en TPB. Et là, catastrophe: le TPB en question est riquiqui (bien plus petit que les autres titres de la collection Minx en plus!), en noir et blanc, là où les single issues sont en couleurs. Et c'est le drame: en recevant le livre, je découvre donc cet ouvrage minuscule. Le grand défaut de ce livre étant donc les dessins tout petits (snif, Liew), le noir et blanc là où le récit est pensé en couleurs (re-snif, où sont les planches vues à Angoulême?). D'où ce paragraphe: n'achetez pas le TPB. Récemment, j'ai découvert que les 4 épisodes ont été repris en un seul single issue sous la bannière Vertigo Resurected. Achetez-le ainsi, ce sera beaucoup mieux pour les yeux. D'ailleurs, j'ai même fini par me le racheter tant les couleurs manquent sur le trait cartoony de Liew.
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Message Posté le : 14/10/18 23:48    Sujet du message: Répondre en citant

J'espère que le sujet aura plus de succès que sur mata-web.



Netflix a récemment sorti la série d'animation Hilda, adaptation d'un comics anglais de Luke Pearson. Comme son nom l'indique, elle suit le quotidien aventureux d'Hilda, une petite fille vivant au milieu de la nature avec sa mère, et explorant l'étrange environnement qui est le sien. En effet, son monde semble peuplé de créatures fantastiques allant de soi pour notre héroïne, mais certainement pas pour le spectateur.

Conquis par la personnalité d'Hilda, son monde enchanteur, ses péripéties, son ton doux-amer aux relents cauchemardesque, et sa direction artistique aux teintes automnales - parfaitement de saison - j'ai décidé de jeter un coup dâ??Å?il aux comics dont le dessin-animé est adapté, en commençant par le premier album : Hilda and the Troll. Car oui, à l'instar de la BD franco-belge, la série se divise en histoires indépendantes.

Premier album de la série, il permet de découvrir le personnage d'Hilda et les dissonances qui peuvent exister entre notre monde et le sien. Elle vit dans la campagne, entourée de montagnes et de forêts, et semble en avoir fait son terrain de jeu. Aventurière et se revendiquant comme telle, elle aime dormir sous sa tente les nuits pluvieuses, ce qui ne l'empêche pas d'apprécier son petit confort. Nous avons aussi droit à quelques plans sur sa mère, mais aussi sur les créatures étranges peuplant son quotidien, tel qu'un homme de bois sans gêne mais en même temps suffisamment poli pour ne pas arriver les mains vides lorsqu'il décide de s'incruster quelque part.

Par rapport à son adaptation, cette entame ne correspond qu'à un fragment du premier épisode. Et pour cause : tout va très vite. Le nombre de cases est limité, de même que le nombre de pages, et l'auteur aime proposer des vues d'ensemble pour nous dépeindre l'environnement de son héroïne. D'après XaV, les tomes suivants sont plus touffus, ce qui me pousse à continuer la série ; non pas que je n'ai pas apprécié ce premier tome, mais il se parcourt trop rapidement, ce que j'ai trouvé dommage compte-tenu de la richesse du quotidien d'Hilda.
Toujours par rapport à l'adaptation, le trait est moins formaté, plus atypique. Par contre, nous y retrouvons les mêmes teintes automnales, donnant une atmosphère mélancolique. Cela fait penser au Nord de l'Angleterre (il me suffirait malheureusement de regarder par la fenêtre pour avoir la même impression). En tout cas, c'est très plaisant.

Nous sentons le titre pensé pour les enfants. C'est peu verbeux, et comme mentionné tantôt plutôt court. Mais cela ne signifie pas que les adultes ne peuvent pas prendre plaisir. Comme elle propose une histoire plus longue, l'adaptation animée est sans doute une bonne porte d'entrée si vous avez Netflix. Dans le cas contraire, je recommande quand même la lecture d'Hilda and the Troll, tout en vous prévenant que vous arriverez rapidement à la dernière page.
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Cyril
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Message Posté le : 12/11/18 22:11    Sujet du message: Répondre en citant

Stan Lee est mort : https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/11/12/stan-lee-createur-du-pantheon-des-super-heros-marvel-est-mort_5382610_4408996.html
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.
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Gemini_
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Message Posté le : 30/01/19 19:22    Sujet du message: Répondre en citant



Giant Days : Early Registration : Avant d'être publié par le label américain Boom! Box, Giant Days était un webcomics en trois chapitres écrit et dessiné par John Allison. Early Registration est l'occasion pour les lecteurs de la série de découvrir sur papier les chapitres en question.
Le premier numéro de Giant Days version Boom! Box s'ouvrait sur un résumé des épisodes précédents par les personnages. Celui-ci ne rendait absolument pas ce début frustrant, dans la mesure où sa forme suggérait qu'il pouvait tout aussi bien s'agir d'un exercice de style de l'auteur (j'ignorais d'ailleurs qu'il y avait effectivement eu d'autres chapitres avant celui-ci). Les événements en eux-mêmes paraissant suffisamment incroyables pour avoir été fantasmés. Tout ce qu'il fallait en retenir, c'est qu'en peu de temps, les trois héroïnes ' Esther, Daisy, et Susan ' avaient forgé une solide amitié.
La première chose à noter à propos d'Early Registration concerne son dessin. J'ignore si la décision de changer de dessinateur lors du passage chez Boom! Box vient de l'auteur lui-même ou de son éditeur, mais le trait de John Allison ne ressemble guère à celui de Lissa Treiman, qui a posé les bases graphiques de la série régulière. Cette-dernière possède un trait certes atypique au regard de la production d'un Marvel Comics ou d'un DC Comics (du moins leurs séries principales), là où il s'avère parfaitement cohérent par rapport aux autres titres de ce label ; en ancienne animatrice de chez Walt Disney Studio, il parait aussi bien plus lisse que celui d'un Lumberjanes. Celui de John Allison est beaucoup plus inhabituel, plus anguleux, sans doute plus clivant. Mais il donne aussi un surplus de personnalité à l'histoire, le résultat est appréciable.
Une autre différence notable, plus étonnante (même si certaines histoires bonus autour de la série reflètent cet état d'esprit) : la série régulière de Giant Days est souvent extravagante, mais se déroule mine de rien dans un monde cartésien. C'est moins le cas ici, avec même un petit côté Scott Pilgrim. C'est ainsi que nous découvrons qu'il est difficile de devenir la fille la plus populaire de son lycée sans être championne d'arts martiaux, qu'une société secrète de Black Metal essaye de recruter Esther, ou que Daisy maitrise les arcanes secrètes de George Harrison. Des éléments sur lesquels revenait justement le résumé évoqué tantôt, comme quoi il ne s'agissait pas simplement de fantasmes.
Early Registration ressemble donc à du Giant Days tout en restant foncièrement différent, mais aussi forcément plus authentique puisque cela correspondait à la vision première de l'auteur. Sans compter qu'il s'agit tout simplement de la première rencontre fatidique entre nos héroïnes. Le résultat fût extrêmement agréable à lire. J'y ai retrouvé tout ce que j'aimais, mais en un peu plus étrange (le coup de crayon aidant) et déjanté. Un vrai plaisir de lecture, et si nous mettrons de côté l'absence de fin du troisième chapitre, j'estime que cet album peut fort bien s'apprécier seul, sans avoir à lire le reste de la série.
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herbv
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Message Posté le : 06/08/19 21:21    Sujet du message: Mon avis Répondre en citant

Je continue à lire du comics... certes, pas beaucoup, mais je continue (8 ouvrages en 2019).

Dernièrement, j'ai emprunté en biblio Le Héros de David Rubin.


Ã?ditée par Rackam en deux gros volumes (2012 et 2013), c'est une Å?uvre qui revisite le mythe dâ??Héraclès, en le mixant à la sauce super-héros à l'américaine. Original et très réussi. Je la conseille si vous avez l'occasion de croiser la série dans une librairie ou une bibliothèque.

J'avais beaucoup apprécié Rubin quand il avait mis en dessin l'histoire d'Aurora West de Paul Pope et j'ai retrouvé ici son dessin si particulier (il faut s'y habituer, c'est certain). J'aime beaucoup ces héros à la fois invincibles et assez fragiles car à la destinée désespérante. C'est un peu ce qu'on peut retrouver dans certaines histoires de Batman (celles les plus sombres). En tout cas, c'est la deuxième histoire mettant en scène Héraclès que j'apprécie ces dernières années (l'autre étant le formidable Herakles dâ??Ã?douard Court)
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Gemini_
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Message Posté le : 13/09/19 16:23    Sujet du message: Répondre en citant



The Ballad of Halo Jones est un comics signé Alan Moore et Ian Gibson, initialement publié dans le magazine 2000 AD dans les années 1980, et bénéficiant d'un regain d'intérêt depuis une campagne de réédition en 2017. La série comporte trois livres, chacun se suffisant à lui-même et narrant un instant de la vie de son héroïne, Halo Jones. Toutefois, le troisième et dernier livre ne marque pas la fin de ses aventures, lesquelles auraient pu encore continuer. Apparemment, une dispute avec leur éditeur de l'époque serait à l'origine de cet arrêt ; ce que je serais disposé à croire, compte-tenu du caractère du scénariste, et du fait que bon nombre d'auteurs ont quitté les pages du magazine anglais à la même époque pour rejoindre DC Comics (et que ce n'est pas juste en raison du nombre de zéro sur le chèque proposé par Karen Berger).

L'histoire commence au 50-ième siècle. Halo Jones est une jeune habitante du Hoop (je ne connais pas la traduction française officielle), zone surpeuplée où une simple course au supermarché peut devenir un véritable parcours du combattant. Mais à la différence de ses amies et colocataires, elle rêve de partir et de voyager dans les étoiles.

Difficile d'en dire plus sans en dire trop, notamment sur les raisons d'être du Hoop ; lesquelles vont de soi pour les personnages principaux, et ne seront révélées que dans les livres suivants. Soit après le départ d'Halo.

Le premier livre est très différent du reste de la série, et s'avère mon préféré. Il recourt notamment à certains parti-pris linguistiques dont les auteurs vont s'affranchir par la suite, sans doute pour rendre la lecture moins difficile et exigeante. En VO, il faut parfois un peu de gymnastique mentale pour comprendre ce que racontent les personnages. Surtout, le premier livre nous plonge dans un futur dystopique surpeuplé, où la technologie est partie dans de mauvaises directions, comme la société dans son ensemble. En le lisant, j'ai compris en quoi cette série avait pu influencer de nombreux comics ultérieurs ; il m'a beaucoup rappelé Transmetropolitan, ce qui n'est pas pour me déplaire.

La suite se focalise plus les aventures spatiales de l'héroïne, avec une influence plus pulp et surtout une forte inspiration d'H2G2. Cela lui donne un côté légèrement surréaliste, plus que réellement dystopique comme au début. Les auteurs développent aussi une composante militaire - ou plutôt anit-militariste - dans le troisième livre. Il s'agit toujours d'une excellente lecture, mais les aspects qui m'ont le plus plu sont déjà derrière nous.

The Ballad of Halo Jones se distingue par plusieurs aspects. Déjà, car elle raconte une histoire élaborée et aux thèmes parfois adultes, mais dans un comics destiné à un large public. A cette époque, c'était très inhabituelle, en faisant un pionnier du genre. Frank Miller vient à peine de plancher sur Ronin, Watchmen et Batman DKR ne sont pas encore d'actualité.
Surtout, par rapport à ces séries, celle-ci met en scène une femme, et dénuée de toute capacité exceptionnelle qui plus est. Rien ne distingue Halo Jones du commun des mortels, sinon une curiosité qui la mènera loin.

J'ai beaucoup aimé The Ballad of Halo Jones, et pas uniquement d'un point de vue historique, pour découvrir un Alan Moore des débuts ou une oeuvre influente pour une scène comics plus adulte. Il s'agit tout simplement d'un comics réussi, qui se laisse encore parfaitement lire aujourd'hui malgré un trait vieilli. Nous suivons dix ans de la vie d'une héroïne très humaine, curieuse, sans doute maladroite et naïve, mais qui devra s'endurcir au fil de ses aventures. Si sa première histoire reste la plus intéressante de par le monde qu'elle nous dépeint, l'ensemble forme une aventure passionnante et pleine de rebondissements, parfois sombre et cruelle mais avec aussi beaucoup d'humour. Cela fonctionne à merveille.

J'aurais aimé savoir ce que l'héroïne va faire par la suite, où elle va aller. Mais chaque livre peut se suffire à lui-même, donc rien de rédhibitoire. Pour l'anecdote, Neil Gaiman a un jour demandé à Alan Moore de lui dévoiler la fin de la série. Parait-il que c'est grandiose.
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