CESARE, la famille Borgia investit le manga.

[Taliesin]

C'est dur pour moi d'être critique sur cette série, du coup, je n'ose pas donner mon avis . Mais encore une fois, j'ai trouvé le volume excellent, et on voit effectivement un Angelo qui commence à comprendre que Cesare est moins "gentil" qu'il n'en a l'air. Le moment parmi la population de Florence est une détente bienvenue et on retrouve un Cesare plus farceur. J'ai trouvé Soryo subtile aussi dans sa manière de nous montrer que oui, il y a des relations pas catholiques entre le père de Cesare et certaines femmes, au lieu d'un truc racoleur. Les pages couleurs sont magnifiques dans ce volume, et on voit enfin ce personnage féminin qui était sur la couverture du volume 1 avec Cesare.
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[kent]

Nous venons de voir la fin de la saison 2 de borgia et quand je feuillette les 4 tome sortis, je ne vois toujours pas le même monde, sale, manipulateur de partout et dépravé. Bref, le côté grand de Cesare est pourtant bien présent dans la série TV aussi mais j'ai l'impression qu'il manque une ambiance plus noire.
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Si je meurs, embrasses moi!
Si tu meurs je te rejoindrai
Ma collection :

[Cyril]

Ca vient peu-être aussi de ce qui est montré : pour l'instant, on est dans une ville italienne normale, du temps de la jeunesse de Cesare ; pas dans Rome avec Alexandre VI pape et son fils chef de guerre. Mais je doute quand même que les côtés glauques et dépravés soient autant montrés qu'ils devraient l'être (et je ne parle pas de la relation incestueuse entre Lucrèce, son frère et son père qui est davantage une légende qu'une réalité historique).
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[Aniki]

Je me mets à la série après tout le monde, lu les 3 premiers pour l'instant et très franchement je trouve la série brillante. Bien bien au-dessus d'Eternal Sabbath.

J'aime beaucoup la retenue de l'auteure, très noble et ici de circonstance. De même, j'apprécie la minutie et la volonté de reconstitution visuelle (le coup de la chapelle Sixtine pré-Michelangelo est une chouette anecdote de création).

Plus généralement, je suis juste passionné par ce que nous racontent Soryo et son consultant, connaissant pour ma part très peu l'histoire des Borgia. Justement, j'avais trouvé le premier épisode de la série "Borgia" particulièrement mauvais (cheap, facile, mal réalisé) et je ne retrouve pas du tout la même ambiance ici. Comme je le disais plus haut, c'est beaucoup plus noble.

Il y a pas mal de fan service (art, archi, personnalités) pour les amateurs de l'époque, aussi

[cosmos]

Cesare a commencé par pas mal me décevoir. Une amie de Taliesin disait que le début faisait très manga, au début je ne comprenais pas ce qu'elle voulait dire par là, mais après lecture du tome 1 c'est devenu assez évident. Le personnage d'Angelo est en effet assez cliché, on sent la grosse ficelle du japonais timide qui passe son temps à dire "gomen gomen", parachuté à l'époque de la Renaissance italienne, et qui par sa candeur et son ignorance va pousser les autres personnages à le prendre sous leur aile et à lui expliquer tout ce qu'il doit savoir. Une façon peu subtile pour la mangaka de planter le décor et d'instruire le lecteur sur le contexte de son histoire.

Le manga est de manière générale TR�S didactique, un peu comme Les gouttes de Dieu où les personnages ont souvent tendance à partir dans de longs monologues sur telle ou telle caractéristique d'un vin, ce qui donne l'impression de tout sauf de dialogues naturels. Comme en plus Fuyumi Soryo dessine des personnages plutôt statiques, les débuts de Cesare me font plus penser à un livre illustré sur l'époque déguisé en manga, plutôt qu'à une réelle bande dessinée. L'alternance entre de nombreuses cases très vides et d'autres, plus rares, bénéficiant d'un décor extrêmement soigné renforce le côté bancal du tout.

Par contre, à partir du tome 3 et de l'épisode de la "corrida" la sauce prend enfin. �a y est, on arrête de nous assommer de pavés de texte sur l'époque (bon, y en a toujours, mais beaucoup moins), les personnages semblent prendre vie et cesser d'être juste des outils de l'intrigue, Cesare et Angelo gagnent en nuances, tout comme les relations entre plusieurs personnages... �a y est, on lit une BD.
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[inico]

Plutôt un tome 4 en demi-teinte pour ma part. Je le prends comme un volume de transition.
Un découpage principal en trois parties.
La première m'a rapidement lassée. Pourtant, je me réjouissais de découvrir ce personnage féminin lascif aux pieds de Cesare vu sur la couverture du premier tome. Et je n'ai finalement eu droit qu'à une petite fille comme on en croise dans n'importe quel manga, amoureuse et admirative de son grand frère et mal adaptée aux conventions du monde qui l'entoure. C'est un peu du même goût que la présentation d'Angelo au premier tome, mais puissance 10.
La seconde partie reprend l'histoire du complot et en remet une couche sur le discours que tient Miguel à l'égard de Cesare. Des fois qu'on n'ait pas bien compris. Intéressant, mais sur les deux plans, on avance bien peu.
La troisième partie, plus légère, même si tout comme la première d'un classicisme terrifiant, fait finalement un peu de bien et permet au moins de rigoler un bon coup. Bien que la crédibilité des événements soit nulle en tenant on compte de la présentation faite jusqu'ici du personnage de Cesare : avec un minimum d'intelligence on est censé apprendre de ses erreurs, pas les répéter sans arrêt, bref on sait s'adapter un minimum et pas réagir comme un baudet.
Mais au moins avec ce tome, les choses sont dites. On a bien affaire à une Å?uvre de divertissement, pas à une tentative de reconstitution historique. Et on a bien affaire à un manga, pas à la mise sur papier d'un série télé racoleuse (dont je n'ai jamais vu le moindre extrait - je parle gratuitement et sans connaître, pardon).
Mais de ce que je connais de l'auteure, je sais qu'elle sait aussi caresser le lecteur dans le sens du poil pour mieux le prendre par surprise et le pincer subitement.

[Taliesin]

Je ne pense pas à Lucrèce comme une personne mal adaptée à la société. Je pense vraiment que toute fille a plus ou moins connu ce genre de période, durant laquelle elle apprend que le monde ne sera pas le même pour elle, juste parce qu'elle a eu le "malheur" de ne pas être du bon sexe. Et même aujourd'hui, on peut encore vivre ce type de situation, même si ce n'est pas aussi "violent" qu'à d'autres époques. Après, en grandissant, les femmes savent plus ou moins épouser leur rôle... [EDIT: ou plutôt, le rôle que la société attend d'elles]

Sinon, inico, les défauts que tu soulignes sont bel et bien présents, il est vrai. Mais je ne peux m'empêcher d'adorer aveuglément cette série
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[inico]

[Taliesin]

Les garçons aussi, certes . Mais Soryo est une femme, donc ça m'étonnerait pas qu'elle ait plus ressenti ce point-là avec le personnage de Lucrèce. Et puis on en attend quand même beaucoup des femmes. Même aujourd'hui, on peut entendre des réflexions, à partir d'un certain âge, que les filles font pas ceci ou cela... Et puis le regard de la société reste dur envers les femmes, au travail, ou même dans les vêtements. Faut être sexy, mais pas trop "pétasse", et puis pas trop coincée non plus des fois que. Et puis toute cette presse féminine assez oppressante pour une femme qui te dit quoi faire pour ne pas être "chiante" devant ton mec quoi!

C'est vrai que les hommes ont une image à tenir tout ça. Mais quand même, un homme est encore aujourd'hui plus libre qu'une femme je trouve. Que ce soit au niveau du comportement, des complexes avec le corps, ou le salaire.

L'appauvrissement en spermatozoïde c'est plus biologique là qu'une conformité à une société .

Pour le manga, peut-être cela vient-il de la carrière shôjo de Soryo ? On le voit, elle a l'air d'aimer dessiner les beaux garçons (Moto Hagio dit qu'elle aime ça aussi d'où son Marginal )
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[shun]

[melvin]

shun, j'ai l'impression que tu n'as plus écrit un avis favorable sur une lecture depuis 2 ans. Blasé du manga ?
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"Music is an indirect force for change, because it provides an anchor against human tragedy. In this sense, it works towards a reconcilied world." Tim Armstrong

[shun]

[Taliesin]

Comme quoi les avis peuvent beaucoup diverger . Letter Bee m'a beaucoup plu au début, mais c'est vraiment en demi-teinte pour moi depuis plusieurs volumes. Quant à Black Butler, je ne me suis jamais penchée dessus et je n'en ai toujours pas envie.
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[Cyril]

Avis mitigé sur ce volume 5 : c'est toujours très beau, Angelo est moins pataud et agaçant qu'avant, les péripéties de Cesare à Pise et à l'université sont amusantes mais... c'est tout. On a l'impression que Cesare ne fait que jouer et que les événements importants sont mis de côté : où en est son père dans ses tentatives d'acheter des soutiens pour se faire élire pape? Quelles actions mène Cesare ? Ces questions qui m'intéressent sont laissées de côté au profit d'une joute dans laquelle Cesare doit notamment faire face à Henri : il y a de belles scènes, des rebondissements, de la tension mais j'attends quand même autre chose d'un manga sur les Borgias.
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[melvin]

Tiens, j'ai trouvé une interview de fuyumi soryo qui date du mois de mars. Elle est plutôt intéressante à lire : lien
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