Dernières lectures

[sushikouli]

J'ai feuilleté le tome 1 - puisque je l'ai en japonais à la maison, histoire de poster constructif après ta réponse précédente ultra-premier degré (et à la limite de l'insulte). Et graphiquement, le style de l'auteur ne se prête pas à une interprétation fantasmagorique à connotation sexuelle. (Même Rumiko Takahashi fait des persos plus sexy !)
Morphologiquement, les personnages sont peu crédibles - tant masculins que féminins - et leurs proportions varient encore d'un dessin / d'une scène à l'autre. Si on s'en tient au seul magazine de publication de la série : Bride Stories, Wolfsmund ou Scaraganza, utilisent bien davantage le fan-service à mon sens. Et je trouve la mère bien moins aguicheuse que les personnages de One Piece, Bleach ou Platinum End (pour rebondir sur une discussion récente).


(Après, je peux concevoir le ras-le-bol des stéréotypes en général usés jusqu'à la corde dans les mangas)
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.

[Gemini_]

Gun Frontier T1 : Je n'ai pas encore fini la série - si tant est qu'elle en ait une, ce sera la surprise - mais j'avais envie de partager mes impressions sur ce premier tome de Gun Frontier. A commencer par ce qui m'a le plus surpris. Dans 24 Histoires d'un Temps Lointain, un recueil d'histoires courtes parues dans le Play Comic, l'auteur proposait systématiquement une scène de sexe. Ici, il reprend le même schéma, pour le même mangashi, mais au sein d'une série à suivre. Or, cela change tout : pour atteindre cet objectif, il introduit (sans mauvais jeu de mots) une héroïne dont l'unique but semble de se faire farcir par absolument tous les protagonistes. Vous me direz, elle fait ce qu'elle veut de son corps, et s'en sert surtout pour manipuler ; mais bien souvent, ce n'est pas du tout consenti, et du viol pur et simple. Pire, elle crée un déséquilibre en se plaçant au milieu d'un duo Harlock/Toshiro marqué par une solide amitié virile, et nous est dépeinte par l'auteur comme une catin, tantôt soumise tantôt vile séductrice. Sa profession (que je ne révélerai pas) devrait en faire une fille brillante, mais cela se ressent peu. En un mot comme en cent, Leiji Matsumoto n'aura jamais été autant machiste et misogyne.
Ceci étant, ce manga est loin d'être inintéressant. Là encore, j'éviterai de dire quoi que ce soit sur l'histoire de fond et les motifs des héros, mais j'ai trouvé cela bien trouvé. Concrètement, Gun Frontier ressemble un peu à une version western de Galaxy Express 999, comprenez à un voyage durant lequel chaque étape - une par chapitre - sera l'occasion de se confronter à de nouvelles situations, à de nouvelles rencontres, et à de nouveaux dangers, tout en faisant avancer beaucoup plus rapidement le scénario. Néanmoins, n'en attendez pas la même profondeur, ici remplacée par du cul et de l'humour (alors que l'aspect érotique n'empêchait nullement 24 Histoires d'un Temps Lointain de faire preuve de réflexion). Les chapitres sont inégaux, mais le fil rouge suffit à maintenir l'intérêt. Après, vous aurez saisi qu'il ne s'agit pas de son titre le plus mémorable, et le traitement des personnages féminins risque de faire grincer bien des dents.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[michael]

[Gemini_]

Je ne suis pas près de lire Le Monde de Ran ; Amazon ne vend pas certains tomes, et passer par un site français pour une livraison dans mon pays d'exil coute un bras...

Fini Gun Frontier. Pas grand chose à rajouter : nous sommes loin des meilleurs titres de l'auteur disponibles en langue française - donc Galaxy Express 999, 24 Histoires, Capitaine Albator, et Queen Emeraldas - mais ce n'est pas non plus honteux ou sans intérêt. Une curiosité à réserver aux aficionados de Leiji Matsumoto (qui ont certainement déjà acquis les deux tomes), et seulement en connaissance de cause dans la mesure où les héros ont le viol facile et prônent un masculinisme forcené. Il y en a que cela peut choquer.

Danguard Ace : Toujours de Leiji Matsumoto. Ni honteux, ni sans intérêt, mais je n'en recommande pas la lecture pour autant. Ici, nous sommes plus proches de Uchû Senkan Yamato : il y a une bonne base, mais le traitement expéditif empêche de réellement apprécier l'histoire. Cela reste appréciable et divertissant en tant que tel, là où l'autre titre s'avérait bien plus brouillon, mais est-ce que cela suffit ?
J'ignore comment s'est déroulé la conception de ce manga, s'il s'agit ou non d'un projet multimédia comme Go Nagai a pu en réaliser dans les années 70. Mais dans les faits, l'anime de Danguard Ace compte plus de 50 épisodes, contre deux tomes pour le manga ; et dans la mesure où j'ai trouvé la version papier trop rapide, je suppose que les deux traitent le même scénario. C'est très insuffisant. Et à la différence d'un UFO Robo Grendizer, l'anime ne possède pas en France une aura et une reconnaissance auprès du public qui permettraient de compenser. Signe de cette concision : le robot qui donne son nom au manga aurait dû s'appeler L'Arlésienne... Après, comme indiqué tantôt, il aborde quelques thèmes attrayants et dispose d'une bonne base scénaristique, mais donne l'impression d'un potentiel inexploité.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[shun]

[Gemini_]

Merci pour l'info. Si j'étais parano, je dirais que l'avantage pour eux de vendre avant tout par leur site (lequel propose encore des séries en arrêt de commercialisation), c'est qu'ils récupèrent la marge libraire au passage Donc pas de raison qu'ils fassent des efforts s'ils cherchent à forcer les clients à passer directement par eux.
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[shun]

oui ça j'y ai pensé, mais bon ils perdent les clients étranger ...

[Gemini_]

Le problème, c'est que je ne peux pas me contenter de m'en foutre. J'aimerais éviter de passer par eux, mais comme il n'y a plus que Black Pox pour publier du Go Nagai et du Leiji Matsumoto...
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[michael]

[Gemini_]

D'après les commentaires que reçoit régulièrement Ginger Force sur Youtube, apparemment, il y en a que cela ne choque pas. Après, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y aura deux façons de réagir à ces aspects de l'oeuvre : partir du principe qu'il ne s'agit que d'une fiction, d'une exagération de la part de l'auteur, ou s'insurger contre ce traitement des personnages féminins. Si tu estimes que tu réagirais plutôt de la seconde façon, ne t'approche surtout pas de ce manga. Pour ma part, il est évident que je ne cautionne absolument pas, d'où un avis qui se focalise essentiellement sur ce point en particulier ; mais cela ne m'a pas interdit d'apprécier ce que ce titre pouvait avoir d'appréciable.
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

Le problème, c'est, au-delà des personnages, de savoir de quelle façon l'auteur traite ces sujets et ce que disent les personnages. Approuve-t-il, explicitement ou non, leur attitude ou la désapprouve-t-il ? Le thème du viol est présent dans pas mal de mangas mais avec des points de vue très différents : ça peut être con, malsain et racoleur (Minami Kanan) ou montré sans complaisance comme le crime qu'il est, même si c'est une péripétie dont certains mangas abusent (Switch girl).
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[Gemini_]

Dans le cas de Leiji Matsumoto, son "les femmes ne pourront jamais comprendre le cÅ?ur des hommes" est un thème récurrent ; même dans Queen Emeraldas, alors que ce manga met en scène une femme forte comme personnage principal. Dans Gun Frontier, il pousse juste cette logique à l'extrême, mais la publication dans le Play Comic joue certainement sur cette approche.
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

Vu le passif de l'auteur en la matière, je crains effectivement qu'il y ait cette optique-là. Mais j'avais bien aimé le dessin animé. Du coup, je m'achèterai probablement le manga un de ces jours, mais d'occasion.
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[Gemini_]

Tu le trouveras facilement d'occasion sur le site de l'éditeur dès qu'il en aura perdu les droits.
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- Ça correspond à bon !

[michael]

J'ai lu le tome 2 du Monde de Ran et il confirme les qualités et les défauts du premier : à savoir globalement des personnages attachants et une ambiance agréable, un rapport aux femmes et une intrigue générale limités.
Je n'irai pas plus loin !
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"Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là, c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
L'audacieux jeune homme au trapèze volant, William Saroyan