[L'HABITANT DE L'INFINI]

[michael]

[minsk]

J'ai cru lire ici et là, qu'une adaptation live de ce manga était prévue, avec Ryuhei Kitamura aux commandes (il a fait versus et le dernier godzilla japonais).... J'en sais malheureusement pas plus. Vu la maîtrise du genre chambara au Japon, ça peut donner des trucs sympas...
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Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence alors tais-toi (proverbe arabe)

Rédac-chef (ça fait classe) de Daily Movies
www.daily-movies.ch

[Rammstein]

[Dan Bluesummers]

Je viens de m'acheter le premier tome (je me prendrai le second d'ici peu), vais me lire ça ce soir !

Par contre, il n'y a pas de pages couleurs. Je croyais avoir lu qu'il y en avait, non ? Ou c'est seulement dans le tome 2 et 10 ?

[cosmos]

Seulement dans le tome 2 (et le 10, apparemment) : une page couleur au tout début.
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"Dude, I accept the truth of your lived experiences, and I'm not going to tell you that your feelings were wrong." Squirrel Girl

[kalahan]

Alors que ds le 10 cé une page couleur (dc 2 illustres superbes ^^)

[Dan Bluesummers]

Merci pour les réponses .

Bon, alors mon avis...
Conquis, je suis tout simplement conquis par L'Habitant de l'Infini. Le graphisme est splendide, les esquisses et l'effet crayonné est superbe et très original, sans oublier une narration remarquable. Quant à l'histoire, elle est très réussie et propose des personnages très intéressants (Manji, Lin, Taito, et Anotsu m'a tout l'air d'être excellent) et parfois complètement fous.
Un indispensable tout simplement qui vient se hisser au même rang que mes seinen préférés. Génial.

[minsk]

Je viens d'avoir entre les mains le tome 10 et j'ai bien aimé la construction de ce tome. On suit les personnages secondaires et on découvre par flashback interposé la tragique histoire de Hyakurin et l'identité de ce fameux commanditaire du shogunat... Le perso avec les lunettes noires est diablement charismatique (Giichi je crois ?) et on a le droit à un duo Magatsou-Manji assez complémentaire.
La longue torture de Hyakurin est vraiment horrible, je cherche encore les raisons qui ont poussé Samura à aller aussi loin : prouver la force mentale de Hyakurin et mettre ainsi en relief l'horreur de son épreuve passée qui rend tout le reste supportable ? En tout cas ça va loin dans ce tome, à déconseiller aux âmes sensibles (après les tortures gratuites de Shira faudra-t-il mettre l'habitant de l'infini sous blister ?).
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Rédac-chef (ça fait classe) de Daily Movies
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[cosmos]

L'habitant de l'infini #3 : OK, là ça y est, je commence vraiment à accrocher à la série. Après une phase d'introduction des personnages de leur histoire et des liens qu'il y a entre eux (inévitable pour planter la série, à défaut d'être très palpitante), l'auteur commence vraiment à les développer, notamment en se focalisant sur Makie, Lin et Anotsu. Ce dernier introduit chez les 2 premières de sérieux doutes quant aux motivations de la vengeance qu'elles poursuivent, ce qui évite tout manichéisme et rend les 2 jeunes femmes beaucoup plus touchantes et attachantes qu'auparavant. Le mangaka arrive d'ailleurs à faire passer pas mal d'émotions sur le visage de Makie, tout en réussissant à conserver son air éternellement triste.

En parlant des dessins, j'ai l'impression que les combats ont quelque peu gagné en clarté. Ce style esquissé, s'il restitue bien la vitesse des opposants, ne permet pas de comprendre le déroulement exact des combats, mais les moments-clé sont représentés de manière suffisamment claire pour qu'on comprenne sans problème pourquoi l'un gagne et pas l'autre.
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[endlessworld]

Et un couillon de plus.
Moi aussi j'ai commencé la série au tout début...
Mais bon, c'est pas grave. J'aurais au moins eu le plaisir de découvrir cette série il y longtemps maintenant.

Sinon, je voulais faire une petite comparaison entre l'Habitant de l'Infini et Vagabond (désolé Kenshin, ici c'est la cour des grands !).

Perso, j'ai un petit penchant pour l'Habitant de l'infini (HI):
Nivrau graphisme, je les place à égalité car si Vagabond jour la carte du réalisme avec des dessins somptueux, les dessins nerveux mais précis de HI font merveille.
Côté scénar HI s'en sort très bien avec de l'originalité, des retournement de situation, du tragique mais aussi du comique, tout quoi! De son côté, bien qu'étant tiré du livre de Yoshikawa (que j'ai lu), Vagabond commence à traîner en longueur et en plus il s'éloigne largement de l'orignal ce qui à le don de m'éverver (à tort je vous l'accorde).
Pour la lenteur de leur sortie, Vagabond est très fort mais sur ce point là, HI c'est la classe mondial, peut-être même le champion du monde!(hommage à qui on sait)
Venons en aux combats. Ce sera la même critique que pour les graphismes: Vagabond joue la carte du réalisme alors que ceux de HI sont plus nerveux, plus shonen. Paradoxalement, je trouve les combats de HI plus vrais que ceux de Vagabond (peut-être parceque je les trouve plus intenses).
Enfin, LA grosse différence: les persos! Bien que les persos de Vagabond soient tous un peu philosophes, ceux de HI sont noirs, torturés, parfois naifs, joyeux, craintifs, hypocrites ou innocents. Les persos de HI sont tout simplement humains et c'est ça qui pour moi fait la différence.

Attention, on pourrait penser après avoir lu ma critique que je n'apprécie pas Vagabond. Au contraire c'est un manga que j'adore; c'est juste que l'Habitant de l'infini est au-dessus.

Et vous, vous en pensez quoi?
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Ernest Hemingway said "The world is a fine place, and worth fighting for". I agree with the second part.

[minsk]

Tome 12 , plus que six mois à attendre pour la suite ... Et on sent que la fin se profile parce que les évènements se précipitent sacrément dans ce volume. Des persos meurent, les fils du complt contre l'itto ryu se dévoilent, Anotsu et Lin créent des liens vraiment inattendus... Et c'est là la grande force de l'HDLI, l'ambivalence qu'il a réussi à créer entre la fille qui veut se venger de l'assassin de sa famille et le meurtrier en question. Les sentiments sont confus, les personnages ne sont jamais totalement mauvais (à part Shira et Kouroï), ils ont toujours un parcours qui peut expliquer leurs actes... Un vrai chef d'oeuvre donc que cette série, en espérant que Samura arrivera à lui donner une fin digne de ce nom (autour du tome 20 je parie).
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Rédac-chef (ça fait classe) de Daily Movies
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[Baptiste]

La différence entre L'Habitant de l'infini et Vagabond, Endlessworld, c'est la subtilité. Le second est balourdement démonstratif, alors que le premier est bien plus ouvert à l'interprétation.
D'ailleurs, ceux qui estiment que L'HI est gratuitement gore se fourvoient totalement, parce qu'ils n'ont pas su voir la signification de ces affrontements, ainsi que des répliques disséminées ça et là. C'est sur que ce n'est pas aussi appuyé qu'un Vagabond, mais si L'Habitant de l'infini est (très) dur, rien n'y est gratuit, tout est signifiant et sert à magnifier la vie.

Je relis la première moitié du tome 2 (les chapitres "Poésie du ver ") et je reste toujours aussi fasciné par plusieurs choses.

D'abord, la scène nocturne ou Manji voit réapparaître toutes ses anciennes blessures. Que nous dit cette scène impressionnante où le corps de Manji paraît sâ??affoler, lui échapper ? Que celui-ci garde un corps et un esprit de mortel (les vers restent un apport étranger, son corps n'a pas changé dans sa nature). Ses blessures renouvelées sont autant de manifestations de son passé (le corps comme mémoire), de rappels qu'elles n'avaient pas prélevé leur dîme normale (la mort) la première fois. Le corps de Manji outrepasse ses limites naturelles (une vie mortelle n'endure pas tant d'épreuves) et paye le prix fort : il doit souffrir une première fois comme n'importe qui, mais aussi une deuxième fois, par un trip de douleur, une torture inhumaine qui montre une nouvelle fois le décalage entre ses capacités et son immortalité. Celle-ci est un fardeau, c'est une évidence. On retrouve chez lui déjà un peu de la démarche, de la silhouette qu'a fini par avoir Shizuma au bout de deux cent ans : pas encore pénible, désespérée et diminuée commer ce dernier, mais déjà cynique et fatiguée (d'ailleurs, Manji passe la moitié de son temps à dormir et l'autre à se battre).

Ensuite, la page très forte à mon sens ou lâ??on voit dans une première case Manji aux prises avec Shizuma, mutuellement transpercés de lames innombrables, deux autres cases les montrant au paroxysme de la douleur. Lin, qui a dâ??ailleurs le réflexe viscéral de fuir cette vision qui mâ??évoque une statutification, un totem macabre, sent en les surprenant dans ce corps à corps que ce quâ??elle a vu est plus quâ??un combat classique. On touche ici aux limites dâ??un affrontement tel que nous le concevons («un combat à mort ? tu parles comme un mortel »), de part la nature des deux combattants : quasiment immortels, ils en sont réduits à un duel de volonté, ou les corps nâ??ont plus dâ??importance (les membres volent sans arrêter le combat (et parfois servent même dâ??arme)). Cela va jusquâ??au grotesque des deux personnages acharnés à se porter des coups, avec une patience illimitée.
Une réponse partielle est livrée par la réplique de Manji : « on ne peut pas partager la douleur, hein Shizuma ? ». Câ??est précisément ce quâ??ils essayaient de faire : échanger leur capacité à faire souffrir sans relâche. Immortels, leur vie est terne et ralentie. Seule la douleur les fait un peu revivre, peut-être paradoxalement parce que dans ces instants de souffrance absolue ils sâ??approchent de la mort.

Le corps, un truc important chez lâ??auteur. Ils sont dâ??ailleurs dix fois plus présents et incarnés par le style de Samura que par le vain réalisme dâ??Inoue (dans Slam Dunk je ne dis pas).

Il y aurait plein d'autres trucs à dire (Manji aurait-il survécu a son poison sans le soutien moral de Lin ? le problème de l'immortalité est qu'on la vit seule, et qu'un homme seul n'est pas grand chose. il y a aussi quelque chose ave la fin de Shizuma, son buste empalé à un arbre... je ne sais pas), mais j'ai épuisé mes forces pour écrire ce message bien maladroit. ^^

Ha sinon, un truc qui mâ??a bien fait marrer, bien que je ne sache pas si câ??est volontaire : Lin qui dit « tu en fais trop ! » juste après la double page où Manji coupe Shizuma en morceaux, surchargée de pétales de fleur et dâ??oiseaux.

[samizo kouhei]

Tome 5 : On ne voit Lin et Manji qu'au début et à la fin de ce tome. Le reste du volume se concentre sur les choix d'Anotsu et sur la lutte entre l'Ittoryu et de nouveaux assaillants. Un dessin toujours aussi superbe et un propos sans concession sur l'honneur et la vengeance.

[cosmos]

De mon côté, j'ai pas capté grand-chose à la première lecture o.O
Les nouveaux personnages qui débarquent dans ce tome ont une fâcheuse tendance à se ressembler, et comprendre qui est qui et dans quel camp n'est pas évident tout de suite.

Enfin l'histoire perd momentanément de vue Manji et Rin pour gagner en envergure, puisque l'Ittôryû se voit *proposer* d'être au service du gouvernement et que nos deux héros ne sont pas les seuls à leur en vouloir. Un autre clan passe en effet à l'action pour faire tomber Anotsu, ce qui est donc prétexte à divers tortures et meurtres peu ragoûtants (doux euphémisme).

Je préférais quand le manga se concentrait sur les questionnements de Rin, c'était assez subtil et un peu moins gore (pauv'chien ;__;), mais il faut bien faire avancer l'histoire. Heureusement, on revient sur elle à la fin, et l'un des nouveaux personnages la pousse encore à se remettre en question. Cela donne envie de lire le prochain~
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[Baptiste]

'Tain j'ai du faire trois boutiques pour le trouver alors que mon estomac criait famine chez Franprix sa voisine. Dure la vie d'otaku.

Oui, le dragueur qui se fait tuer ressemble à Shira.
Ca doit être parce que c'est une relecture mais je n'ai pas eu de problèmes de compréhension. A part certains dialogues, mais ça j'ai l'habitude (j'ai l'impression que c'est Lin que j'ai du mal à piger).

Concernant l'histoire, le décentrage vers d'autres personnages ne m'a pas gêné, car d'une par Lin n'est qu'une pièce d'un tableau plus vaste, même si c'est un personnage central, et d'autre part parce que ces différentes pièces ne sont pas isolées et se répondent entre elles. On ne peut pas passer 20 tomes sur un unique personnage n'est-ce pas !

Si tu as trouvé certaines scènes peu ragoutantes, attention aux prochains tomes, avec des passages parmi les plus durs et horribles que j'ai jamais lu. Je n'ai pas levé la tête pour le tome d'Eden, là si.

Ca c'est du teasing !