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[PARADISE KISS]
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Miky
Mangaversien·ne


Inscrit le : 28 Nov 2004

Message Posté le : 10/03/05 01:51    Sujet du message: Répondre en citant

br> Faut-il donc que je précise à chaque fois que "ce n'est que mon opinion"?

Ca me semble évident sur un forum (c'est quand même curieux comme les comportements sont changeants d'un forum à l'autre...)

EDIT> *oui... l'heure, je sais...*
Même si certaines de mes phrases peuvent en avoir l'air, elles sont rarement "définitives". Je n'attends que d'être convaincue, c'est différent.^^
En gros, une théorie ou une opinion me semblent "bonnes", donc énoncées et acceptées provisoirement, tant que je n'ai pas trouvé la parade.
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Folledemanga
Mangaversien·ne


Inscrit le : 29 Déc 2004

Message Posté le : 14/03/05 18:31    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, je trouve que ce Para-Kiss est super, puisqu'on voit enfin la robe, et Georges dans une situation où il est dominé.

Comme il a été dit plus haut, Georges est un personnage complexe et je trouve ça bien qu'il soit un peu en position de "dominé". Ca montre qu'il n'est pas si fort et fière que ça. Et quand il est à l'hôpital avec Yukari, on voit vraiment qu'il tient à elle.

Mais c'est vrai qu'une fois que Yukari sera totalement indépendante (par rapport à sa mère) il n'aura plus grand chose à lui apporter, pour évoluer dans la vie.

En tout cas, le retour dans le passé m'a fait apprécier un peu plus le personnage d'Isabella, qui jusqu'ici, n'attirait pas vraiment mon attention. C'est vrai que si ce n'était pas un travesti, ce personnage n'aurait pas vraiment d'intêret....
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Kali
Mangaversien·ne


Inscrit le : 08 Nov 2004
Localisation : Paris

Message Posté le : 10/05/05 13:41    Sujet du message: Répondre en citant

Et voilà c'est terminé... une superbe serie courte et bien menée. Très content
Bien que la fin soit prévisible (en un sens, je ne dis pas que tout est évident mais on le sens venir depuis un bon volume quand même) j'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture dans ce dernier volume !
Chaque personnalité est totalement découverte comme toutes ces belles fleurs qui naissent et s'ouvent au printemps. Derrière le dénouement de ce moment de vie, on comprend (on essaie du moins Clin d'oeil) enfin ce que cache le coeur de tous ces personnages aussi attachants les uns que les autres.
Enfin, pour ne rien gacher, je trouve que Yukari, qui s'assume enfin pleinement, est vraiment superbe (niveau graphisme) !
Vient alors la question fatidique : mais quel est mon personnage préféré ? Choqué Dur dur de répondre à cette question et après tout, est-ce vraiment important ! Embarassé (ça sert à rien de poser la question alors ! oui je sais Flèche )
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Miky
Mangaversien·ne


Inscrit le : 28 Nov 2004

Message Posté le : 10/05/05 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

Sans surprise je dirais car la relation Joji-Yukari était vouée à l'échec depuis le début. Il est trop déphasé, déconnecté et surtout... il ne fait rien comme il faut -_-

C'est un égoïste qui n'est pas fait pour vivre en couple et qui passe son temps à faire souffrir l'héroïne (masochiste >_<!).

Pour faire succinct, je vais dire c'est une fin plutôt tiède et que je n'ai pas de personnage préféré dans les personnages principaux.
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Ne me demandez pas pourquoi...
Mais je suis mort ce jour-là.
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cosmos
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Sept 2002
Localisation : Suspended between being a nobody, nothing and everything.

Message Posté le : 10/05/05 21:04    Sujet du message: Répondre en citant

*message avec plein de vilains spoilers partout*

Personnellement, j'ai été surpris de la fin ^^;;;
Enfin en y réfléchissant 2 secondes, le fait que la relation Georges/Yukari soit vouée à l'échec apparaît comme une évidence : depuis le début, il ne font que se blesser et se méprendre sur leurs intentions respectives. Le petit jeu auquel Georges se livre avec elle (la dominer tout en désirant qu'elle le surprenne en ne réagissant pas comme il l'avait prévu) est pour lui un bon stimulant, mais la ronge et la détruit en même temps. Elle a besoin de la facette fantaisiste voire excentrique de Georges pour "mettre des couleurs dans sa vie" (comme elle le dit à la fin), c'est ce qui lui a permis de se lancer dans la voie du mannequinat alors qu'elle ne l'aurait sans doute jamais fait toute seule et aurait à la place hérité d'une vie complètement terne.

En même temps, l'égoïsme de Georges, ses "désirs contradictoires", autrement dit ce qui est du domaine de l'humain chez lui et non de l'artistique, la bouffe complètement. On voit bien cette dichotomie à la fin lorsqu'il lui laisse ses créations tout en partant.

Malgré cela, je ne m'étais pas trop posé de questions et je croyais naïvement que l'héroïne allait finir avec le beau gosse croisé dans les premiers chapitres, comme dans tout bon shôjo manga qui se respecte ^^;; Mais non, Yazawa m'a bien eu (notamment avec la scène de la demande en mariage qui n'était que jouée, où je me suis complètement fait avoir ^^; ). Non contente de s'en donner à coeur-joie avec le look de ses personnages, Yazawa s'amuse aussi avec les codes du shôjo Sourire

En conclusion une série sympathique, qui se clôt de manière sympathique ^_^ (mais qui n'égale pas Nana pour moi *__*).

Kali a écrit:
Vient alors la question fatidique : mais quel est mon personnage préféré ? Choqué Dur dur de répondre à cette question et après tout, est-ce vraiment important ! Embarassé (ça sert à rien de poser la question alors ! oui je sais Flèche )

Isabella !! Surpris

Je l'adore depuis le début, et elle m'a d'ailleurs bien supris en choisissant de partir avec Georges. Même si là encore, c'est complètement logique. L'air un peu triste qu'elle affiche lorsque Miwako annonce qu'elle a dû s'habiller en homme pour passer son entretien indique déjà clairement qu'elle ne se sentira pas à l'aise dans ce métier. Là aussi, c'est Georges qui lui a permis plus jeune d'exprimer ce qu'elle avait à l'intérieur d'elle, ce qui l'a rendue beaucoup plus épanouie mais aussi beaucoup plus marginale. Ces deux-là sont trop excentriques pour s'épanouir (désolé pour la répétition) dans une vie bien rangée, et c'est finalement très compréhensible qu'Isabella suive Georges. C'est le seul qui peut lui permettre de laisser libre cours à sa fantaisie, sans laquelle elle ne peut pas être Isabella.
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namtrac
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Déc 2003
Localisation : The dark side of the road

Message Posté le : 10/05/05 21:58    Sujet du message: Répondre en citant

Pour moi, Isabella est la muse parfaite pour Georges ^^ N'oublions pas que c'est grâce à Daisuke Yamamoto que Georges découvre sa voie Cool
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But if we are wise, we know that there's always tomorrow"
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Miky
Mangaversien·ne


Inscrit le : 28 Nov 2004

Message Posté le : 10/05/05 22:14    Sujet du message: Répondre en citant

Cosmos> Ouais, Nana is the best !
Moqueur A quand Takumi à poil?

Je commence fort là Mort de rire

Plus sérieusement, je trouve Parakiss sympathique avec une petite touche Yazawa - l'itako, pour rappel Clin d'oeil - mais sans plus. Yazawa ne se lâche pas assez et ça se sent. Dans le tome 5 on aurait pu avoir un final plutôt bon. Là, il est tout juste moyen. Yazawa avait réussi à me surprendre dans le tome 4 en se laissant aller à une certaine fantaisie mais là, on sent qu'elle n'arrive pas à se renouveller et que les personnages butent tout comme son auteur. On est tenté de dire qu'elle a bien fait de finir.

Le tome 5 aurait pu être plus entier, il se contente de faire des redites comme cette façon d'insister, de "mettre de la distance dans la distance" (à noter, la récurrence des scènes où les persos nous font bien sentir qu'ils savent qu'ils sont dans un manga, c'est lourd à la fin et ça n'apporte rien), les histoires servies et resservies de pseudo conte pour donner une touche "joyeuse" alors que ça sonne faux dans la situation actuelle.

Les personnages ont pour la plupart un caractère "cyclique", ils reviennent toujours sur des réactions, des défauts et des idées fixes. Un peu ennuyeux; surtout quand une oeuvre repose sur eux et les relations qu'ils tissent avec les autres personnages.

C'est simple, on avait l'impression d'avoir fair le tour. Il n'y avait pas grand chose. L'arrivée d'une rivale qui n'est pas une rivale était censée amener du piment; il s'avère que ce n'est pas le cas et on se demande franchement qu'elle est l'utilité de l'avoir introduite (fin du volume 4) alors qu'on approche du dénouement. Les deux triangles amoureux qui renforcent aussi ce côté obsessionnel et linéaire qu'il y a dans ce manga ne subissent pas vraiment de remous et sont toujours restés statiques. Le couple Joji-Yukari n'a jamais été menacé. Le couple Miwako-Le percé (j'ai oublié son nom... bref) ne m'a jamais semblé en danger. On voit juste des exagérations et des élucubrations des personnages en long en large et en travers (ils aiment se faire mal ... et des films aussi Neutre ).

Yukari tombe amoureuse du vrai jeune premier qui est le "très comme il faut Hiroyuki" et ses sentiments n'ont jamais vraiment été effacés, juste mis en second plan. Donc rien de surprenant là encore. C'est même décevant en un sens car on retrouve souvent la figure du beau garçon parfait, bon élève qui, plus tard, gagne bien sa vie, assure un bon statut social à sa petite famille et porte le costard-cravate. Genre le garçon médecin super respectable, super "Mr. Perfect" avec le super parcours sans faute qui est super fantasmé dans le shôjo manga ! Comme quoi, la "lobotomie du beau partie pour jeune fille en fleur" (typiquement nippon non, ce fantasme du mec tout clean et tout BCBG?) a encore frappé et Yazawa est tombée dans une sorte de facilité en se laissant entraîner dans un fantasme shôjo. D'habitude, elle travaille avec son instinct, elle nous ressort quelque chose de plutôt personnel et d'intimiste. Là, c'est juste une reprise et c'est décevant.

Autre chose qui m'a embêtée, c'est cette perte de rythme, ce brouillon. Yazawa aurait pu s'arrêter à la scène où on voit le bâteau partir mais elle a voulu à tout prix - et ça, je n'en vois pas l'utilité - faire un "after".
Alors que la force de Yazawa réside dans sa façon de faire des conclusions (de volumes) ouvertes (comme dans la vie) ainsi que dans sa façon de prendre son temps et de se "laisser envahir" (Embarassé) par les esprits des personnages - ce qui implique une certaine prise de temps (il faut se laisser emporter par le courant en quelque sorte. De plus, le style de Yazawa c'est un peu comme les SOAP, les feuilletons et tout le tralala), elle a décidé de faire une pseudo conclusion avec un touche de Pretty woman amère. Elle a voulu compresser des espaces temporels en les conjugant avec des ellipses. Le rendu est bizarre et brise l'harmonie de l'ensemble.

Donc, fin maladroite en fin de compte Neutre
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Miky
Mangaversien·ne


Inscrit le : 28 Nov 2004

Message Posté le : 10/05/05 22:38    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Personnellement, j'ai trouvé ce théatre dans le théatre plutot bien dosé.


Pire que la redondance est le brisement de rythme, le cheveu sur la soupe. Si en plus, il y a en plusieurs...

Enfin bref, je me comprends...
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namtrac
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Déc 2003
Localisation : The dark side of the road

Message Posté le : 10/05/05 23:45    Sujet du message: Répondre en citant

Miky> Je suis tout à fait en accord avec ce que tu as dit, particulièrement les répétitions, à la longue c'est saoûlant, toujours les mêmes gimmicks, les mêmes blagues qui reviennent, et les côtés fantasmés (très "shôjôien" tout ça ^^) qui m'empêchent de considérer Paradise Kiss comme un titre majeur de Yazawa (en même temps on va pas forcément attendre grand-chose d'un manga créé spécialement pour un magazine de mode ^^)

Quant à Kaori, j'ai aussi trouvé qu'elle arrivait comme un cheveu sur la soupe. Ou le manga aurait dû durer plus longtemps (mais bon Roulement des yeux ) pour développer convenablement tout ça ou il aurait fallu supprimer ces passages inutiles. Elle arrive trop tard (à un tome de la fin), ça va trop vite et ça cause une sorte de déséquilibre dans le récit qui fait que ce tome est assez bancal. Puisque comme tu le dis bien les couples ne sont jamais en danger, le véritable intérêt du récit, c'est la thématique du "rêve à atteindre", des ambitions de Yukari. Or dans ce tome c'est vraiment à l'arrière-plan vu qu'elle a finalement trouvé sa voie dans le tome 4 déjà. Là, c'est "la suite", mais rien de nouveau, de bouleversant (même la fin n'est pas vraiment bouleversante dans le sens où elle arrive au moment où Yukari quitte le lycée et s'engage dans la vie active donc déjà à une période de changement).
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Laotzi
Mangaversien·ne


Inscrit le : 07 Jan 2003
Localisation : Paris

Message Posté le : 11/05/05 00:48    Sujet du message: Répondre en citant

SPOILER AFRAID PASSEZ VOTRE CHEMIN !

Jâ??ai adoré pour ma part ce volume 5 qui conclut de manière magistrale la série à mon sens. Tout dâ??abord, je lâ??ai trouvé vraiment très fort émotionnellement parlant. La narration, extrêmement dense dans ce cinquième volume, ressemble dâ??ailleurs, plus que dans tous les autres tomes, à celle de Nana, en se teintant de mélancolie. A plusieurs reprises, Yukari réfléchit sur son passé, sur les situations qui viennent de se dérouler, en se demandant, à lâ??instar des deux Nana, sâ??il en aurait été autrement si elle avait compris et interprété les évènements plus tôt.

Le personnage de Georges gagne dâ??ailleurs une vraie consistance dans ce tome, en nâ??étant plus seulement celui qui sert de révélateur pour Yukari, mais en existant vraiment par lui-même. Le personnage de Kaori est dâ??ailleurs fondamental (et je ne le trouve donc pour ma part absolument pas inutile), et le choix de Yazawa de lâ??introduire est vraiment judicieux. En effet, jusquâ??ici, Georges était le personnage froid, hautain, qui cherchait à rendre Yukari indépendante, mais qui en cela, comme celle-ci sâ??en était bien aperçu, était aussi en position de dominé. Par conséquent, en voulant paraître distant, il ne faisait au contraire quâ??enfermer Yukari dans ses propres chaînes. La situation devient plus complexe dans ce tome 5, puisquâ??on se rend compte finalement quâ??ils se retrouvent tous les deux dans la même situation vis-à-vis de lâ??autre. Georges montre à plusieurs reprises quâ??il est aussi très proche de Yukari malgré les apparences, et cette dernière veut en fait tout autant que Georges se conforme à ses désirs. En effet, ce nâ??est quâ??une facette de Georges que Yukari apprécie en réalité, celui qui la fait rêver, lâ??enchante, lui créer de jolies robes. Mais pas le Georges de tous les jours, avec son caractère si particulier, indépendant, distant même, fondamentalement décalé.

En cela, leur relation était évidemment vouée à lâ??échec, comme lâ??a dit cosmos (et je ne comprends donc pas du tout Miky quand tu dis que leur couple nâ??a jamais été menacé ; il lâ??était depuis le début au contraire, par ses contradictions internesâ?¦). Le comportement de Yukari lorsque Kaori débarque chez Georges montre bien dâ??ailleurs quâ??elle aussi nâ??est pas réellement là pour comprendre et soutenir Georges, comme elle nous le dit a posteriori dans un monologue. Dâ??ailleurs, le fait que Georges lui laisse les habits montre quâ??il a bien compris lui aussi que ce nâ??était en fait que de coté artiste qui lâ??intéressait. Finalement, on pourrait dire que Yukari ne garde de Georges que la partie quâ??elle aimait réellement, avec toutes ses créations.

Or, le personnage de Kaori, donc, nâ??est absolument pas là, à mon sens, pour introduire un quelconque triangle amoureux, ce qui ne se fait de toute façon pas réellement. Mais la seule personne qui compte réellement pour Georges, la seule quâ??il écoute et à qui il partage ses doutes et ses angoisses. En cela, câ??est donc la personne qui le fait douter, le fait évoluer, le fait changer de position et dâ??opinion, et donc le fait avancer. Le personnage de Kaori représente en effet parfaitement lâ??alliance du rêve et du réalisme. Elle est celle qui a su réalisée ses ambitions et ses rêves, tout en ayant parfaitement les pieds sur terre. Elle est donc celle qui insuffle la motivation nécessaire à Georges, la part dâ??espoir et de rêve indispensable, pour ne pas renoncer totalement à ses ambitions. Georges est donc un personnage plus consistant que les apparences ne le laissent penser au premier abord, en cela quâ??il nâ??est pas seulement lâ??être distant, sûr de lui, et qui serait celui qui aurait fait évoluer Yukari vers une plus grande maturité dâ??esprit. Mais il existe bien en lui-même, avec ses propres contradictions internes. Kaori est également le personnage qui a définitivement fait prendre conscience à Yukari de la façon dont Georges la considérait, comme une jolie poupée quâ??on habille. En cela elle est fondamentale également.

En cela, je ne trouve vraiment pas que ce tome 5 fasse de la redite, bien au contraire. Le volume 4 était celui dâ??une certaine prise de conscience par Yukari des contradictions de Georges, et donc une première prise de conscience de lâ??échec inéluctable de leur relation. Câ??était aussi un tome de respiration, centré sur le défilé, marquée par un certain nombre de scènes volontairement « merveilleuses » façon conte de fée. Le volume 5 constitue un aboutissement tout à fait logique de la situation de chacun des personnages, et je ne trouve pas que Yazawa tourne en rond, bien au contraire. Aboutissement logique de la relation entre les deux héros, mais aussi éclaircissement sur celle dâ??Arashi et Miwako. Aboutissement enfin du personnage dâ??Isabella, dont les choix sont tout à fait cohérents, comme lâ??a remarqué cosmos, par rapport au flash-back du volume 4, et qui pouvaient en effet se deviner à sa réaction lorsque Miwako parle de son entretien habillé en homme.

Je ne crois pas quâ??il faille considérer que le thème du manga soit uniquement celui des ambitions de Yukari (et dans ce cas, câ??est même réglé dès le tome 3 alors), et justement, ce tome 5 permet de terminer de manière logique lâ??histoire de chacun des personnages. Le tome 4 nâ??avait fait justement que pointer du doigt les contradictions dans la relation entre Georges et Yukari, et ce tome 5 permet de les dépasser, à défaut de véritablement les résoudre autrement que par la rupture. Câ??est un tome qui se concentre beaucoup sur les autres personnages, mais aussi un tome où Yukari rentre dans un regard retrospectif. Ca se voit bien avec la narration qui devient beaucoup plus souvent au passé, comme dans Nana, alors que dans les tomes précédents, elle était plus souvent au présent. Ca rajoute une touche supplémentaire dâ??émotion dans ce volume.

Enfin, contrairement aux apparences, les personnages de ParaKiss ne vivent jamais uniquement dans le rêve. Yukari est constamment ramenée à la réalité, en devant préparer ses examens, et les membres de ParaKiss ont également bien pris soin dâ??assurer leur avenir professionnel, y compris par des pistons, en ne comptant pas uniquement sur leurs créations. Je trouve justement que ParaKiss évite lâ??écueil du fantasme permanent, justement en en faisant un thème central, et en ramenant constamment les personnages à leur propre réalité, en pointant les contradictions quâ??ils ontâ?¦ A vrai dire, je ne comprends donc pas trop les critiques habituelles sur ce titre qui en font une série vouée au rêve ou au fantasme, ce qui me semble un contresens total. Yazawa me semble au contraire sâ??amuser beaucoup avec les codes du shôjo, sans les renverser, mais en sâ??amusant clairement avec. Ou une série trop calibrée, très mineure, alors que ça me semble être tout le contraire justement. Je nâ??ai vu par ailleurs aucun caractère cyclique dans les réactions des personnages, bien au contraire (et en tout cas pas davantage que dans Nana), puisque je trouve que tout sâ??enchaîne logiquement, et que les réactions de Yukari sont progressives.

Bref, un tome très très dense, très émouvant (et avec des dessins absolument superbes par moment), qui montre que ParaKiss nâ??a vraiment rien à envier à Nana (même si je préfère quand même cette dernière série) du point de vue de la densité narrative et émotionelle. Jâ??ai également trouvé lâ??humour toujours parfaitement judicieux et bien venu. Si vous nâ??avez pas apprécier les quelques mises en abyme quâ??effectue Yazawa en faisant dire à ses personages quâ??ils sont dans un shôjo, (à des endroits toujours judicieux en plus), ne lisez alors pas dâ??Adachi qui en abuse bien plus. En tous les cas, je suis vraiment fan de la narration de Yazawa, qui instaure une touche de mélancolie dans ce tome avec cette narration qui se fait parfois au passé. Surtout, sans justement faire un final en grande pompe, tonitruant, Yazawa parvient à mâ??émouvoir profondément, juste avec quelques phrases (dont la toute dernière), juste avec quelques cases. En cela, je trouve justement ParaKiss formidable parce que la série arrive à susciter dâ??intenses émotions sans passer par des situations extrêmes (comme des ruptures fracassantes, des séparations larmoyantes, des deuilsâ?¦) mais juste en nous montrant lâ??évolution de la vie que quelques personnages. On a juste suivi leur vie à un moment donné, et on les quitte donc comme on les a connus, mais avec la larme à lâ??Å?il cette fois (bah voui, je suis un sentimental moi Embarassé).
ParaKiss donne vraiment lâ??impression dâ??une série où lâ??auteur sâ??est amusé, a pris un grand plaisir à la créer, à jouer avec les codes sans bien entendu les détourner réellement.

(bon tout cela est encore très flou dans ma tête et je suppose que ça doit se voir mais ma lecture de ce tome est encore toute chaude)
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Altaïr
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Inscrit le : 10 Fév 2003
Localisation : Paris - Essonne - Creuse

Message Posté le : 11/05/05 10:01    Sujet du message: Répondre en citant

Moi j'ai été assez satisfaite de ce tome sur le fond, j'en ai une vision assez proche de celle de Laotzi en fait. C'est une vraie fin, somme toute logique, Yukari a achevé sa métamorphose grace à Georges et peut passer à autre chose, tout cela est très bien rendu. J'ai également vraiment apprécié le rôle de révélateur que joue Kaori.

Par contre j'ai eu une sensation de remplissage à la lecture de ce tome. Comme si Yazawa manquait d'idées pour finir ce 5ème tome, qu'elle avait géré trop rapidement son intrigue. Alors on a droit à une succesision d'épilogues, tous intéressants en soi, mais dont l'amoncellement fait franchement artificiel (un peu comme la fin du seigneur des anneaux ^_^).

C'est dommage.
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clementine
Mangaversien·ne


Inscrit le : 10 Oct 2002

Message Posté le : 11/05/05 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

c'est vrai que j'ai trouvé les monologues un peu lassant a la lecture , mais des la derniere pages ils ont pris un sens important ,car amenant yukari a se positionner enfin sur elle meme , et lui offrant une vision plus objective sur sa relation avec georges.
l'apparition de Kaori a permit de cristalisé les failles internes du couple.
parcontre le fait qu'Isabella suive george m' a laissé perplexe et j'avoue m'etre demander si isabella n'etait pas le vrai "rival" de yukari.
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!^_^!
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kalahan
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Inscrit le : 31 Oct 2002
Localisation : Paris, un peu à droite

Message Posté le : 11/05/05 11:24    Sujet du message: Répondre en citant

clementine a écrit:
parcontre le fait qu'Isabella suive george m' a laissé perplexe et j'avoue m'etre demander si isabella n'etait pas le vrai "rival" de yukari.

Ca c'était vu sur un épisode :
celui où Geoges offre sa toute première robe à "Isabella"
A mon avis, Isabella est l'âme soeur de Georges aussi bien niveau professionnel que personnel ^^ (bon d'accord cé nawak je m'avance trop désolé)
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Miky
Mangaversien·ne


Inscrit le : 28 Nov 2004

Message Posté le : 11/05/05 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

Laotzi a écrit:
SPOILER AFRAID PASSEZ VOTRE CHEMIN !
Le personnage de Georges gagne d’ailleurs une vraie consistance dans ce tome, en n’étant plus seulement celui qui sert de révélateur pour Yukari, mais en existant vraiment par lui-même.


Georges a toujours existé par lui-même. Il a toujours eu de la consistance. La chose qui ferait dire qu'il n'a aucune consistance serait le fait qu'il reste très énigmatique et changeant. Mais énigmatique et changeant ne veut pas dire inconsistant.

Citation:
Le personnage de Kaori est d’ailleurs fondamental (et je ne le trouve donc pour ma part absolument pas inutile), et le choix de Yazawa de l’introduire est vraiment judicieux.

Utile en un sens mais fondamental je ne crois pas. Elle sert à rendre Yukari jalouse - soulignant par là une des difficulté qu'on peut rencontrer lors de la rencontre d'une rivale (notez le féminin)- mais la scène était à moitié réussie.
Elle sert aussi et surtout à intercéder en la faveur de Joji devant son père. C'est son rôle principal, un outil. A mon sens, n'importe quel autre personnage un tantinet mature et proche de Georges aurait pu faire l'affaire.

Elle ne sert en aucun cas à révéler La Voie à Georges car celui-ci est tellement imprévisible et emporté par sa passion de la création qu'il aurait très bien pu changer d'avis à n'importe quel moment dans le futur. Kaori montre aussi que Joji n'est pas le genre d'homme qui peut aimer de manière "normale", leur relation ne pouvant jamais se concrétiser.

Mais le rôle de Kaori s'arrête là.

Citation:
En effet, jusqu’ici, Georges était le personnage froid, hautain, qui cherchait à rendre Yukari indépendante, mais qui en cela, comme celle-ci s’en était bien aperçu, était aussi en position de dominé.


Georges - dominé ? C'est presqu'un oxymore.
Il est toujours froid et hautain. On ne change pas une nature. Simplement, il montre un peu plus ce qu'il a dans la tête et il conforte le fait que quand il doute ou quand il fait des projets - même d'envergure -, il continue toujours à n'en laisser rien paraître. Il est du genre "solo", laisse toujours Yukari dans l'ignorance, même pour un projet aussi important que celui qui va orienter sa vie. Il n'a jamais parlé de son avenir à yukari alors qu'elle mourait d'envie de l'aider et de l'épauler dans de tels moments. Georges ne lui a pas laissé une chance. Pas une seule ! Il cache toujours tout, même des choses graves ! Alors que les remises en question et les questions sur son futur sont des choses qui ne se considèrent pas tout seul. Et Pire que tout (!), il se tourne non pas vers celle qu'il aime - soit-disant - mais vers une veille amie - avec qui, il a beaucoup plus de points communs, je le concède, mais ce n'est pas une raison pour tout cacher aux autres : des amis tout autant fidèles et soudés, prêts à faire des sacrifices pour lui ! - avec qui on pourrait qualifier sa relation d'amour platonique. Ce qui montre par là encore que Yukari est une laissée pour compte du début à la fin.

Georges n'a rien voulu lui donner, il est resté énigmatique et fuyant dans cette relation et, dans ce volume encore, ça n'a pas changé. La scène du bâteau n'est qu'une évidence, une illustration réelle de cet éloignement, cette incompatibilité du coeur et de l'esprit. La cassure était inévitable. Les aspirations et les humeurs des deux protagonistes sont trop différentes et ce qui est horripilant est cette soumission de l'héroïne devant l'Homme, son incapacité à lui dire ses quatre vérités.
Georges ne l'aimait en grande partie que pour son corps mais aussi parce que c'est un esthète, qu'il possède un tempérament "artiste". Il aime le Beau et les relations qui sortent de l'ordinaire ainsi que l'Extraordinaire en général.
Il a voulu, en bon créateur, faire de yukari une nouvelle créature mais cet ours n'a pas réalisé que les relations humaines ne sont pas du même ordre qu'une relation avec un bout de chiffon.

Citation:
Mais pas le Georges de tous les jours, avec son caractère si particulier, indépendant, distant même, fondamentalement décalé.


Tellement décalé qu'une relation à la fois profonde, vraie et qui dure avec Georges ne peut être que platonique comme celle de Kaori. C'est beau et plein d'abnégation. Tout à fait le style de Georges (un petit côté "amour courtois" qui sied à son côté extravagant et décalé).
Tout autre amour homme-femme avec Georges devient destructeur.

Citation:
(et je ne comprends donc pas du tout Miky quand tu dis que leur couple n’a jamais été menacé ; il l’était depuis le début au contraire, par ses contradictions internes…).


Leur couple n'a jamais été menacé car Kaori ne volera jamais Georges à Caroline. Ca on le sait et elle le dit - merci d'ailleurs à ce volume de nous répéter des évidences à longueur de temps -. Georges n'a jamais vraiment fréquenté d'autres filles avec autant d'intensité que Caroline et ils sont restés fidèles l'un à l'autre. Quant aux conflits internes, il y en a toujours dans un couple. Quand je disais menacé, c'est par une tierce personne afin de rester dans l'optique des dramas.

Citation:
D’ailleurs, le fait que Georges lui laisse les habits montre qu’il a bien compris lui aussi que ce n’était en fait que de coté artiste qui l’intéressait.


Je pense qu'il le savait déjà plus ou moins, que c'était son côté artiste qui l'intéressait. Mais cette prise de conscience ne se fait pas au moment de se quitter mais dès le début, quand Yukari - une fille tout ce qu'il y a de plus ordinaire avec une vie centrée sur les études - montre qu'elle s'intéresse au monde de ces inconnus, des férus d'un monde haut en couleur : celui de la mode, des artistes guidés par leurs instincts et leur imagination. L'intérêt pour un univers à l'antithèse du sien montrait à tout le monde - et donc pas seulement à Georges - que ce côté artiste l'attirait. Il n'y a pas tant de subtilité à ce niveau.

Citation:
Finalement, on pourrait dire que Yukari ne garde de Georges que la partie qu’elle aimait réellement, avec toutes ses créations.

Cette phrase (et cette situation) n'est pas très flatteuse pour la gente féminine si on y regarde à deux fois. En effet, n'a t-on pas coutume de critiquer le légendaire matérialisme des femmes? Et l'encore plus légendaire matérialisme des femmes nippones?
Si Georges laisse ses robes c'est plus simplement parce qu'il n'a pas envie de les emporter. Il montre qu'il tourne la page, qu'il va créer autre chose, ailleurs. Ce n'est pas un collectionneur mais un créateur. Il laisse tout en partant, cela renforce beaucoup plus le côté artiste, ce côté de celui qui part à l'aventure avec presque rien dans ses bagages. C'est tellement plus romanesque...

Citation:
Or, le personnage de Kaori, donc, n’est absolument pas là, à mon sens, pour introduire un quelconque triangle amoureux, ce qui ne se fait de toute façon pas réellement. Mais la seule personne qui compte réellement pour Georges, la seule qu’il écoute et à qui il partage ses doutes et ses angoisses.


Cela montre justement que Yukari ne sert à rien, qu'elle est de trop et que Georges ne peut s'ouvrir à elle. Et il y a bien un amour platonique, un amour d'un ordre tellement "noble" que Yukari ne peut pas rivaliser (cf. plus haut).
Pour le reste des considérations de ton post, cela relève de la répétition. Kaori n'est pas le genre de personnage qu'on a envie d'encenser. Loin de là. Trop pleine d'abnégation, trop digne, trop bonne copine parfaite qui pique la place de la vraie copine dans le coeur du héros.
En tout cas, il y a trop de "trop".

En ce qui concerne l'alliance rêve-réalité, personne ne le conteste mais, passé l'attrait de la nouveauté, cela devient ennuyeux. Par exemple, pour le "théâtre dans le théâtre", c'était amusant au début mais à force, cela enlève de la gravité et donc de la puissance aux situations.
Et dieu sait que Yazawa n'est jamais meilleure que dans la gravité.

A ce titre, Nana et Parakiss ne sont pas aussi aboutis.
Nana lui est, de loin, supérieur.
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Laotzi
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Message Posté le : 11/05/05 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

Mouais, je n'ai pas le temps, ni l'envie de jouer au master quotes (d'autant que personnellement, je n'aime pas citer des bouts de phrases et de textes, parce que je considère que je réponds à quelque chose qui fait sens dans son ensemble et pas séparément). Je crois qu'on a n'a pas la même vision de l'oeuvre et des personnages sur beaucoup de points. Mais discourir à l'infini sur la psychologie des personnages ne m'intéresse pas énormément (ce qui ne veut pas dire, bien au contraire, que je n'aime pas débattre à propos d'une oeuvre, mais là, j'ai l'impression que l'on a des visions trop éloignées de l'oeuvre et surtout que la discussion part sur des considérations trop psychologiques à mon goût). Les personnages ne sont que ce que l'oeuvre nous livre d'eux, pas ce qu'on a envie qu'ils soient ou ce qu'on imagine qu'ils sont.

Par ailleurs, mes propos ne visaient pas à répondre point par point à ce que tu avais développé auparavant, même si d'une certaine manière, mon message a été motivé par le fait que j'avais une vision de l'oeuvre et de ce tome tout à fait différente de la tienne.
Mais quand je dis que Georges est ici réellement consistant par exemple, je faisais allusion, plus ou moins, à un message de namtrac quelques pages auparavant, c'est tout, et c'est pourquoi ta réponse me paraît un peu étrange sur ce cas précis.
Quant au reste, je ne ferai que répéter ce que j'ai dit précédemment (et tu as déjà trouvé apparemment que mes propos relevaient en partie de la répétition). Ce que tu dis sur Kaori, par exemple, est à mon avis symptomatique des attentes que tu plaçais dans l'oeuvre (puisque tu sembles déplorer que Kaori ne menace pas le couple). Pourquoi donc y aurait-il dû avoir un triangle amoureux ? A mon sens, l'arrivée de Kaori n'est absolument pas là pour déclencher la jalousie de Yukari. Bref, je pense que tu veux trop voir des choses qui n'y sont pas dans l'oeuvre ("pour rester dans l'optique des dramas").
De même, quand tu dis que Kaori ne volera jamais Georges à Yukari, c'est également une interprétation que je ne partage pas. Depuis le début, Kaori a volé Georges à Yukari, tout simplement parce que depuis le début, Georges a essayé de façonner Yukari selon ses désirs. Et ses désirs, c'est justement Kaori. Mais Yukari n'est pas Kaori, elle ne sera pas capable justement, de faire ce que Kaori accompliera, en faisant en sorte que Georges prenne les bonnes décisions. Pareil, à mon sens, seul Kaori, justement, pouvait parvenir à cela, et pas n'importe quelle autre bonne connaissance. D'ailleurs, c'est bien l'arrivée de Kaori dans l'histoire qui fait que la relation Yukari/Georges s'éteint peu à peu.
C'est pourquoi je ne suis pas d'accord non plus quand tu dis que Georges ne lui a pas laissé une seule chance. Ce tome 5 montre justement que la situation était bien plus complexe que cela, et que Yukari aussi, en essayant de faire correspondre Georges à ses désirs, ne s'est pas rendu compte des soucis qui l'habitait. Tous les monologues de Yukari dans ce volume 5 vont justement dans le sens d'un regard retropectif mélancolique, montrant qu'elle n'a pas su, elle non plus, voir autre chose en Georges que son coté artiste.

Quant au "matérialisme" des femmes (finalement je vais finir par répondre sur tout Moqueur), je suis encore une fois totalement en désaccord avec ton interprétation. Si Yazawa a placé cette scène, et qui plus est à la fin, comme la véritable fin d'ailleurs, ce n'est pas seulement pour nous signifier que Georges part à l'aventure sans ses bagages, à mon sens. C'est aussi parce qu'il sait que ses créations symbolisent bien tout ce que Yukari adorait chez lui. Rien à voir avec un quelconque matérialisme, au contraire. C'est justement cette part créatrice, artiste, féérique, que Yukari aimait chez lui, celle qui remplissait son univers de couleurs, qu'il lui laisse. Ces robes symboliseront donc dans la vie de Yukari cette part de rêve que Georges a permi d'éclore en elle.
Et justement, quand je disais que si Georges les lui laissait, c'est qu'il avait compris cela, compris que ce ne serait jamais que cela, alors que pendant toute l'oeuvre, il avait essayé de faire en sorte que Yukari ne s'intéresse pas qu'à cela.

Enfin bref, on n'a pas totalement la même vision de l'oeuvre et ce n'est pas bien grave. Je dirais que ça renforce la qualité de ParaKiss, qui peut s'interpréter de différentes façons Clin d'oeil.
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