[BLUE DRAGON] la future license phare ?

[Ben]

Morita ? Pour il dessine lui aussi et c'est pas du kurumada

[Cyril]

Je viens de lire le début du tome 1 et je n'ai pas pu aller plus loin tellement c'est naze. Le héros est incroyablement tête à claque et la vulgarité trop présente, notamment dans le personnage de la reine.
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[watanuki]

Je l'ai trouvé aussi terriblement nul mais il y a quand même quelque chose de vraiment intéressant dans la façon de traiter le sujet : un jeune éphèbe ignorant tout du sexe et de la vie, tenu à l'écart de la réalité depuis son enfance, se voit libéré brutalement.
Cette histoire part exactement de la même idée que la Dispute de Marivaux ! Il y a tout un travail à faire sur cette espèce de reprise bizarre - et involontaire - de la philosophie du XVIIIè dans le manga, j'en mettrai ma main à couper... (et Blue Dragon n'est pas leu seul concerné : c'est une idée qu'on retrouve souvent).

Ensuite, le ecchi et la vulgarité sont "justifiés" parce que pour le héros, ce n'est pas obscène, il est pur du début à la fin, et s'il aime la douceur des poitrines, c'est simplement parce qu'elles sont agréables au toucher. Du coup, Le lecteur se rince l'oeil tandis que le manga peut prétendre rester moral.
et hop, même stratégie de justification et de contournement de la censure (même s'il elle n'existe plus sous la même forme) que dans les plus grands classiques de la littérature du XVII/XVIIIè...

Bref, de toute façon je n'en dirai pas plus ici parce que je vais gaver tout le monde. J'approfondirai ça dans un texte un peu plus tard...

(C'est Corti qui va me trouver pédant... encore ^^")

[church]

[Cyril]

Non, mais c'est intéressant. Avec ce que tu viens de dire, je me souviens très vaguement de cette pièce que j'ai dû lire au lycée. Mais ensuite, le problème vient de la façon dont le sujet est traité et, si je me souviens avoir apprécié la plupart des pièces de Marivaux, pour Blue Dragon, ça ne marche pas.
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[samizo kouhei]

Quand je lis le post de Watanuki, j'ai vraiment l'impression que ce Blue Dragon était effectivement un Travail d'Intérêt Général pour Obata, obligé de dessiner une bouse pour ne pas aller en taule !

[watanuki]

Effectivement, Blue Dragon n'est pas écrit par Marivaux, c'est sûr : il suffit de voir la reine des monstres se vider sa glace sur les seins (le tout ayant une texture crémeuse comme on en voit peu dans la réalité...) pour pleurer de dépit...

Et puis Blue Dragon est une oeuvre de commande, inspirée d'un jeu vidéo, ça se voit dans la simplicité de l'histoire et dans le passage obligée de la descprition de tel ou tel pouvoir... Ce qui marche à la perfection sur une console est souvent pitoyable quand on le raconte (scènes de combat pénibles, présentations inutiles de sorts et de coups spéciaux, etc.). Et le ecchi est vraiment ultra bourrin, contrairement à certains dessins de Death Note, affriolants sans être trop vulgaires (mais bon, l'héroïne se ballade quand même avec un porte-jarretelle à l'air - mais c'est normal, c'est une gothic lolita...).

(sinon, le but de La Dispute est de prouver qui a commis le péché originel... Rien à voir avec le manga de chez Kana, ahahah... Et puis la Dispute porte sur la question des rapports amoureux, alors même que Blue Dragon n'en parle pas, tout se situe avant que le héros ait pris conscience de ce qu'est le sexe... Ce qui est beaucoup plus trouble dans la pièce... Mais bon, ici on arrive justement au point qui rend inintéressante la comparaison. C'est simplement l'idée de départ, très alambiquée, qui est la même : isolons un être humain depuis sa petite enfance jusqu'à son adolescence, et observons ce que ça donne. Invraisemblable...

[sushikouli]

Mouais... Je crois surtout que vous allez chercher trop loin. Comparer Marivaux à un shônen pour ado boutonneux...
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.

[watanuki]

c'est précisément ce qu'on disait du cinématographe à sa naissance

Comme je le dis, ce n'est pas tant la comparaison qui est intéressante (Marivaux n'était qu'un exemple parmi d'autres), mais ce retour d'idées identiques mais formulées différemment selon les époques. L'idée de l'esprit vierge dans un corps développé (c'est très mal dit oui) a une vraie histoire, et je regrette de le dire, mais ce n'est pas aller chercher trop loin que de s'y intéresser.

Et les classiques d'aujourd'hui étaient peut-être l'équivalent des shônen pour ados boutonneux d'hier (un exemple au hasard : Marivaux était considéré comme de la sous-littérature pour un public bourrin )

[sushikouli]

Oui enfin... Blue Dragon, c'est surtout l'histoire d'un jeune héros flanqué de son esprit magique. Comme Death Note, Hikaru no go, Shaman King, Pokémon et d'autres. Je crois qu'il ne faut pas aller chercher les influences de l'auteur plus loin qu'une dizaine d'années en arrière.


Moi j'adore cette série : pour une fois qu'un gamin d'un manga d'Obata s'intéresse au sexe opposé...
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.

[watanuki]

[Hugues]

On m'avait dit que c'était nul mais j'ai quand même tenu à tester. Alors ça dépasse toutes mes espérances, mais par contre, que c'est beau!! Donc je considère ce livre comme un recueil de dessins, superbes, mais j'ai arrêté de lire les bulles.