Petites chroniques ciné et DVD (3)

[Taliesin]

Ce n'est pas un chronique, mais comme il s'agit du topic ciné...

Le festival Paris Cinéma est consacré à Hong Kong cette année et un nombre incroyable de films hongkongais seront au programme . Du Ann Hui, du Johnnie To et du Patrick Tam à l'honneur. Mais surtout la première, je ne peux que vous conseiller de vous ruer sur Song Of The Exile (j'espère qu'il sera en cantonais mais j'en doute fort ), qui était passé vers 1997 sur Arte et dont je garde toujours un souvenir impérissable...

[lhine]

Et un petit lien vers le Programme HK qui débute à partir du 29 juin.
Il y a même une séance nuit pour la trilogie Infernal Affairs (j'avais aimé les films).

[moudidoung]

Ce joli anime semble être passé totalement inaperçu, alors j'en fais une petite pub.

Synopsis allociné (parce qu'on va quand même pas se fouler) :
Un esprit gagne une deuxième chance de vivre à condition d'apprendre de ses erreurs. Il renait dans le corps de Makoto, un élève de 3ème qui vient de mettre fin à ses jours. L'esprit doit endurer la vie quotidienne de cet adolescent mal dans sa peau. Avançant à tâtons, s'efforçant de ne pas reproduire les fautes de Makoto, il va finalement découvrir une vérité qui va bouleverser son existence.

Bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19250140&cfilm=191823.html

Donc. Le début est un peu mystique, avec cet esprit (totalement amnésique) qui se retrouve dans un genre de purgatoire, avant d'être envoyé dans le corps d'un jeune adolescent au seuil de la mort. De jolies scènes en vue subjective (c'est rare en dessin animé) et un procédé narratif bien pratique puisque le personnage principal doit réapprendre, en même temps que le spectateur, le fonctionnement de sa famille, autant du point de vue pratique (mais où ma chambre au fait ?) que du point de vue de la dynamique psychologique familiale (une mère adultère et un peu dépressive, un père largué, un grand frère mutique et coincé dans les études). Il doit surtout apprendre qui était ce Makoto dont il habite le corps, et pourquoi il a tenté de se tuer.
Petit à petit, le conte fantastique s'efface, et on rentre dans le quotidien hyper réaliste de la classe moyenne japonaise. Le réalisateur (qui a réalisé aussi l'�té de Coo, que je n'ai pas vu) est un vrai maniaque. Au point, par exemple, que je ne sais plus si ce sont des dessins ou des photos qu'il utilise comme décor. Si vous voulez connaître la vie normale de Japonais normaux, regardez ce film. Et n'y allez pas le ventre vide, tellement la nourriture y est parfaitement représentée (je veux un manjû !!!).
Mais voilà. La vie normale, au Japon, c'est parfois des sujets de société graves : le suicide, l'ijime (brimades scolaires), la prostitution des collégiennes, la tyrannie du regard des autres, le manque de communication en famille, l'irrespect envers ses parents, et j'en passe. Des thèmes abordés de front, sans angélisme ni pudibonderie, et pour une fois, pas seulement du point du personnage principal (oui, un adolescent ça en chie, on sait, on a lu des quintaux de manga sur le sujet), mais aussi du point de vue de l'entourage : l'accent est porté très souvent sur l'impact de tout cela sur la dynamique familiale. Face à la menace d'une nouvelle tentative de suicide de la part de Makoto, la famille tente de retrouver un nouvel équilibre ; chacun fait des efforts, veut bien faire, et parfois rate. C'est pas facile de recréer des liens quand chacun a fait sa vie de son côté (par exemple les fameux zangyô, les heures supplémentaires non payées qui prennent tout le temps des employés de bureau le soir).
La morale est un peu simple (et les violons débarquent un peu trop facilement à mon goût) mais elle est si bien amenée que l'on ne peut que se réjouir de voir autant de sensibilité portée en long-métrage (j'imagine pas trop ce genre de projet se réaliser en France).
Un genre de Tombeau des lucioles, qui ne tient peut-être pas la comparaison en terme d'émotion et de réalisation (des longueurs...), mais qui met le doigt sur des problèmes très actuels en alternant entre l'exposé naturaliste et le conte moraliste universel.


Pour les gens proches de Bruxelles, il passe en ce moment au cinéma des Galeries Royales (ex-Arenberg) en VOST.
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Close The World, Open The Next

[xsaga2001]

J'ai acheter ce film toujours pas visioner par contre :/
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Xsaga2001

[EdenA]

Comme c'est un peu le topic ciné aussi...
Je suis le seul à être atterré de voir que Bilbo se transforme en trilogie ?

http://www.elbakin.net/film/news/17510-Bilbo-le-Hobbit-sera-bien-une-trilogie

Après les systématiques livres de fin de saga coupés en 2 pour faire plus de thune (Twilight, Harry Potter, Hunger Game, etc), là ça va quand même super loin ! Un pauvre bouquin de 300/400 pages, en 3 films, bravo messieurs d'Hollywood.

[moudidoung]

[EdenA]

Oui mais justement entre un livre super riche de 1150 pages donnant deux saisons, et un malheureux bouquin de 370 pages pour trois films, le fossé est immense.

Ca va faire, si je caricature, un film par 120 pages à chaque coup. Et Bilbo est à des années lumières du Seigneur des Anneaux en terme de richesse d'intrigue... Déplorable !

[Taliesin]

En ce moment Arte consacre un cycle à Tim Burton . Ce soir, c'était Sleepy Hollow et Sweeney Todd. Demain, Beetlejuice et lundi Big Fish (puis un docu je crois).
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[Adrien de Bats]

Alors grâce à ma carte illimitée du cinéma, je vais globalement voir n'importe quoi sans aucune implication sentimentale car le marketing ayant fait de moi une victime consentante de la démonétisation, j'ai l'impression de ne pas payer donc ça n'est pas grave.

Bref, dimanche soir, après une soirée trop arrosée, nous voulions aller voir Happiness Therapy histoire de ne pas prendre de risques mais (badabim) la séance était complète (ça arrive encore c'est incroyable).
Grâce à l'application fantastique UGC et à la fonctionnalité "Un film, tout de suite", me voilà en train de regarder les autres cinémas et je vois qu'il n'y a rien de folichon. Mais le hasard fait bien les choses et nous passons devant le Balzac, cinéma plus indies (encore que) à côté des Champs.

Nous voici donc partis pour voire l'Ivresse de l'argent, un film coréen d'un type qui a déjà fait des films qu'en plus j'avais vus et que je n'avais pas aimés (sur le coup j'ai pas tilté, j'aurais dû).
Avant d'entrer, je ne résiste pas à la tentation de me souvenir que la seule chose que je me rappelle du cinéma coréen (enfin pas que j'ai quand même vu printemps, été, automne puis encore printemps et d'autres trucs) c'est que le diktat de la beauté impose des acteurs et actrice beaux à défaut d'être talentueux. Me voilà un peu inquiet en me disant "et si c'est très mauvais et que c'est juste une suite de scènes avec de beaux acteurs???".

Bref le film commence et là ça se gâte...

L'histoire est globalement celle d'une famille très riche et très puissante mais qui malheureusement est corrompue par cette avalanche de puissance et d'argent.
Bref, la trame scénaristique est d'un vide abyssal.
Car ils sont malheureux en fait ces gens qui possèdent le monde entier car ils en veulent toujours plus (de leurs motivations, nous ne saurons rien), donc forcément, ils couchent avec les domestiques et sont très méchants.
Les domestiques se rebellent car eux ils ont des valeurs (enfin non, en fait, pas plus mais c'est quand même ce qu'on essaie de nous faire croire).

Bref, nous avons droit à une suite de scènes montrant la plastique irréprochable de l'acteur principal (pas aussi beau que Kaneshiro Takeshi mais presque), qui joue très mal (les scènes où il parle tout seul sont poilantes) en train de coucher avec tout le monde.
La bonne philippine aussi est tout le temps toute nue mais elle est vraiment très laide.
C'est hyper drôle car en plus le film essaie de faire passer un message néo-colonialiste ou je-sais-pas-quoi car les méchants coréens riches sont en plus anglophones (ils sont ouverts sur l'étranger car ils ont une bonne philippine, faut pas croire) et achètent aussi les Américains (mention spéciale au mec qui joue Robert l'américain, plus mauvais acteur ça ne doit pas exister et en plus il est pas beau).

Le pire c'est qu'on est resté jusqu'à la fin...

Bref, fuyez ce film et la critique qui l'a aimé (j'ai mine de rien eu un peu de mal à trouver de mauvaises critiques et celles que j'ai trouvées n'ont pas aimé le film pour d'autres raisons... J'en viens à me demander s'ils sont vraiment allés le voir). C'est bourré de fan service mais on sait bien au final que si c'est pour le fan service, autant regarder un bon vieux porno

Je serai ravi (enfin consterné plutôt) de trouver qqn qui a aimé ce film!
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J'aime le tofu soyeux.

[Key]

[lolobutter]

Pour le film coréen je n'irais surement pas suite à ta critique, par contre retente ta chance avec happiness therapy, il est vraiment bien.

[Adrien de Bats]

Hahaha

Parfait, ça me donne envie de vous parler de Happiness Therapy.

Donc comme dirait Keyang sur Twitter (ouais je sais, je balance, Keyang est sur Twitter, moi aussi hein, followez-moi):
"Jennifer Lawrence elle est, quand même mignonne."

Non, je ne suis pas du tout d'accord. Jennifer Lawrence elle est pas mignonne, elle est même très moyenne (et ne vous faites pas avoir par l'affiche du film, elle n'a pas de si beaux yeux).

Jennifer Lawrence, elle a un visage bouffi, rond et des petits yeux inexpressifs. Elle n'a qu'une seule expression béate et idiote + désespérément l'air d'avoir 13 ans et demi. Alors je ne comprends pas pourquoi elle a du succès, sauf peut-être que grâce à elle on sait que c'est possible de gagner un Oscar en étant ni très talentueuse ni très jolie (oui je suis sexiste au possible je sais). Et accessoirement de se vautrer en Dior Haute Couture sur les marches de l'escalier.


Bon bref, Happiness Therapy a un titre français étrange vu le titre anglais (silver lignings playbook) et nous parle d'un type en dépression qui sort d'hôpital psychiatrique (ou en tout cas d'un établissement privatif de liberté avec traitement contre malaise d'origine psychologique). Avant il était obèse et il a surpris sa femme avec le prof d'histoire, a pété un câble et a peté la gueule à tout le monde. D'où la phase privative de liberté. En plus, il a des problèmes de communication avec son père, avec son frère, ces deux derniers ayant eux-mêmes des difficultés à s'épanouir dans la vie.

Le film traite donc de la dépression, du malaise existentiel, de notre condition humaine qui nous pousse à être malheureux, à s'en rendre compte et à ne rien faire car au final rien ne va changer.
La première partie du film est donc TOTALEMENT DEPRIMANTE malgré des tentatives de saynètes comiques. Alors oui j'ai un peu ri mais franchement j'ai ri jaune (sans doute car cela me renvoyait à mes propres interrogations je dis pas).

D'ailleurs c'est assez amusant que l'une des premières tirades du personnage principal soit justement contre un livre d'Hemingway qui finit mal, comme quoi l'humanité a besoin d'un peu de positive attitude et d'un happy ending donc on sait que le film va suivre ce schéma même si c'est en contradiction totale avec la réalité. Alors oui, c'est une belle mise an abyme mais bon, cela ne résoud pas le problème.

Car au final, selon moi la 2ème partie sur la rédemption du héros grâce à la danse est artificielle au possible et même si les scènes finales m'ont un peu reboosté (et puis mon cher et tendre à côté était fan), ça ne m'a pas du tout fait oublier la déprime totale du début du film.

Voilà Donc non, n'allez pas le voir :p
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J'aime le tofu soyeux.

[Corti]

Jennifer Lawrence, je me dis qu'il y a deux films où j'ai dû la voir jouer. Sauf que ces films m'ont laissé si peu de souvenirs que je ne suis même pas sûr de les avoir vus au final. Donc bon, elle ne m'a jamais impressionné par sa prestation d'actrice, c'est sûr en tout cas. :p
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(ou pas ?)
"That Others May Live" -- Rescue Wings

[namtrac]

[Bp]